Salon de Lyon : grand-messe des distributeurs
A quoi reconnaît-on le salon de l’automobile de Lyon ? C’est simple : c’est le seul salon où vous pouvez contempler en un seul coup d’œil l’ensemble des stands sans devoir exploser le compteur de l’application santé de votre Smartphone. Cette nouvelle édition, la troisième depuis la refonte de l’événement en 2015, n’a pas fait exception à cette règle, malgré une surface occupée plus importante qu’il y a deux ans. Il faut dire qu’il fallait bien accueillir les marques qui ont cette année toutes répondu présentes à cette troisième édition, des généralistes au plus prestigieuses.
Des marques, qui, comme toujours, se sont associées à une quinzaine de distributeurs et succursales afin d’animer leur stand, du 26 au 30 septembre. Du groupe à la dimension nationale comme BYmyCAR, Bernard, aux opérateurs régionaux représentés par Thivolle, Vulcain, Passion Automobiles, Altitude Auto en passant par le « local hero » tels qu’Etoile 69 et Manuel, tous sont venus avec un objectif : vendre. "Le salon de Lyon est un moment important pour les équipes de ventes qui y voient l’occasion de booster leur ventes. C’est un bon complément aux autres événements de type ventes privées ou journées portes ouvertes", confie Aurélie Jegou, responsable communication pour Renault Lyon.
« Faire le meilleur deal possible »
Sur le stand, 30 vendeurs de RRG et du groupe Thivolle s’affairent pour renseigner les clients Renault et Dacia. « Faire travailler ensemble des groupes de distribution paraît improbable, mais au salon de Lyon, cela fonctionne très bien. C’est un moment d’émulation, ça motive les équipes ! », constate, enthousiaste, Aurélie Jegou. Les essais s’enchaînent, avec la Zoé en guest star, la vingtaine de bureau des commerciaux se remplie rapidement, une tendance de bon augure pour le groupe français qui s’est donné pour objectif de faire aussi bien que l’année précédente, soit 190 véhicules neufs vendus et 400 essais réalisés.
Pour les clients, le salon de l’automobile de Lyon est surtout l’occasion de réaliser la bonne affaire. Pas étonnant dans ce contexte de compter davantage de visiteurs sur le stand Dacia que celui de McLaren. « Le salon est une aubaine pour les visiteurs qui ont sous les yeux 40 concessions regroupées », schématise Vincent Girerd, dirigeant du groupe Vulcain, acteur incontournable de ce salon, présent sur les stands Opel, Volvo, Honda, Mazda et Kia. Des visiteurs, qui, pour bon nombre d’entre eux, foulent les allées d’Eurexpo avec une intention d’achat parfois déjà bien mûre et trois ou quatre marques en tête.
« Des clients déjà bien décidés à passer à l’achat en somme, mais aussi à l’affût de la bonne affaire et qui font volontiers jouer la concurrence, explique le concessionnaire Suzuki Richard Drevet. « La bataille est féroce, c’est une ambiance différente de celle du showroom. On est presque dans l’immédiateté, il ne faut pas prendre de temps et bien viser les clients qui présentent un vrai potentiel d’achat », résume un vendeur Volkswagen. Et pour attirer le chaland, bon nombre de distributeurs dégainent l’argument ultime : celui des remises. Ce qui n’empêche pas le salon de rester un événement lucratif. « L’année dernière nous avons pu réaliser 61 ventes, un volume conséquent par rapport à la part de marché national de Suzuki », résume Richard Drevet qui espère légitimement faire encore mieux en 2019.
Créer de la visibilité
Mais pour d’autres marques, ce salon de Lyon est aussi l’occasion de se créer une vraie visibilité. « Etre présent sur ce salon facile d’accès nous permet de nous placer dans la shopping-list du client, alors que nous ne y serions probablement pas au départ, résume le dirigeant de Hyundai Motor France, Lionel French Keogh. Être bien visible sur cet événement à taille humaine nous permet de créer un peu de notoriété. A charge après aux vendeurs du groupe Central Auto de transformer l’essai. » Alors que 60 ventes ont été comptées il y a deux ans, le coréen espère cette année atteindre les 80 unités grâce à son équipe de 6 vendeurs et ses nombreuses nouveautés produit, à l’instar du Ioniq restylé, du Kona hybride, mais surtout de sa citadine i10, en commande dès début 2020. « Commercialement, venir au salon de Lyon prend tout son sens. Faire venir de Francfort l’i10 montre bien que ce salon est important pour nous », conclut-il.