Renault dévoile sa R24
...puis de Fernando Alonso. Pendant les quatre jours que durait cette séance d'essais privés, la monoplace effectuera plus de 1 300 km, avec au programme, notamment, des vérifications de systèmes embarqués et des relais de distance moyenne. "Nous avons pu démontrer la fiabilité innée de notre package, et j'estime que c'est un vrai accomplissement d'effectuer 1 300 km pendant la première semaine de roulage avec une nouvelle monoplace, s'exclamait Pat Symonds, directeur exécutif de l'ingénierie. Notre travail reflète la qualité de la conception et de la fabrication du moteur et du châssis." Accessoirement, la R24 repartira de Barcelone avec le meilleur temps absolu de la semaine (devant Ferrari et Williams) : 1.15.430...
Officiellement, le nouveau bolide de Renault a été présenté dans le Théâtre Massimo de Palerme, devant un parterre de journalistes venus de l'Europe entière. Bien qu'elle se présente comme une évolution de la R23, la R24 frappe d'emblée par ses proportions, sa taille fine. Une originalité due pour beaucoup à ses pontons galbés, plongeant vers l'arrière et surtout de dimensions très réduites. En outre, ceux-ci sont logiquement ornés de dérives et autres ailerons, résultat de nombreux passages en soufflerie à Enstone. Et puis, il y a les sorties d'échappement. Toujours verticales et ornées de généreuses cheminées d'évacuation d'air chaud, elles sont désormais plus
proches de l'axe longitudinal de la monoplace.
Normal. Le moteur "RS24" développé à Viry-Châtillon en neuf mois n'est plus le fameux moteur à angle large (proche de 110°) utilisé depuis 2001, mais un nouveau bloc à 72° issu de l'ancienne génération de V10 ayant fait les beaux jours de Williams-Renault (dernier titre acquis en 1997).
L'expérience acquise durant ces trois dernières saisons avec le V10 à angle large ne sera pas sans lendemain
Sur cette base, comme le souligne Denis Chevrier, directeur de l'exploitation de Renault F1 Team, "tout ce qui a été très bon sur le RS23 a été transposé sur le RS24". Il en va ainsi de certaines pièces internes, mais aussi des matériaux et autres traitements de surface. Partant de là, et ceci eu égard à la nouvelle réglementation 2004 qui impose à un moteur de tourner durant près de 800 km, l'objectif de Léon Taillieu (chef de projet moteur) et de son équipe a été de fiabiliser chaque élément constitutif du moteur. Cependant, Rob White, directeur technique (moteur) nouvellement arrivé dans l'équipe franco-anglaise, précise : "La performance n'a pas été délaissée. Nous commencerons la saison avec une puissance raisonnable, puis nous améliorerons à la fois ce paramètre ainsi que la masse du moteur." Le tout avec quels objectifs ? "Il nous faut penser à déloger au moins une des équipes qui ont terminé le championnat 2003 devant nous", déclare Patrick Faure, directeur général adjoint de Renault et président de Renault F1 Team. Il ajoute : "Nous ne pourrons certainement pas nous battre pour le titre 2004, mais je pense que nous pourrons terminer la saison dans les trois premiers." Pour cela, il faudra améliorer le score 2003, constitué notamment d'une victoire (à Budapest) et de quatre podiums.
Marc David
Questions àBernard Dudot : directeur général adjoint de Renault F1 Team France JA Toutes les autres équipes font appel à un moteur V10 à 90°. Comment expliquez-vous le choix de Renault de développer un moteur à 72° ? JA Cela va faire un an que vous avez réintégré l’équipe Renault, comment la jugez-vous aujourd’hui ? |
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