Quelques tendances chez les fabricants

Alpine
Adhérent de la première heure du Car Connectivity Consortium, Alpine a été l’un des premiers à frapper avec son ICS-X8, l’autoradio employant la technologie du Mirror Link. Une offensive qui devrait se poursuivre par un élargissement aux smartphones Android au cours de cette année. Une étape cruciale. En effet, à ce jour, les distributeurs ne lui en commandent qu’une cinquantaine par mois au total en France. Et pour cause, il se cantonne aux smartphones de marque Nokia, soit un produit faiblement répandu comparativement à la concurrence. Son prix de 800 euros le dessert aussi certainement, malgré ses très bonnes qualités, et ce n’est donc pas un hasard si une version sans mécanique sortira en septembre, moitié moins chère. En attendant, Alpine finalise le lancement d’une série spéciale avec un constructeur dont le nom n’a pas été révélé.

Kenwood
L’année 2012 marque un tournant chez Kenwood, qui annonce sa compatibilité avec Android. En juin prochain sortira le système de navigation 2-DIN, DNX 9210. Ce produit connecté permettra d’avoir un contenu en provenance d’Internet grâce à la technologie AA Radio, largement répandue aux Etats-Unis (météo, Web radio, réseaux sociaux, lecture de livres numériques…). Pas de carte SIM, mais l’utilisation du smartphone comme d’un modem. En fait, il s’agit presque d’un produit d’attente tant les promesses faites pour l’avenir laissent présager du meilleur. En 2013, Kenwood aura son propre parc de serveurs qui hébergera un écosystème d’applications. Les liaisons entre l’autoradio ne se feront plus par câble ou Bluetooth, mais par Wi-Fi, tandis que le pilotage devrait être fait par des commandes vocales, annoncent les représentants français. Un seul regret, Kenwood ne s’adresse que rarement à la première monte et ses produits se trouvent généralement au rayon des accessoires, en concessions.

Parrot
En janvier 2011, Parrot présentait l’Asteroid au CES de Las Vegas. Un an plus tard, le fabricant dévoilait des projets destinés à élargir la gamme. Frédéric Albinet, directeur marketing de Parrot, ne cache pas l’ambition du groupe : “Nous voulons renforcer notre position sur l’OES et l’aftermarket.” D’où l’idée de lancer un autoradio 2-DIN, dont la meilleure intégration au tableau de bord achèvera de convaincre les constructeurs. Parrot avait à l’époque défriché le terrain avec l’Asteroid. L’autoradio fonctionne sous Android et permet de connecter n’importe quel téléphone. “Nous allons inviter les développeurs à créer des applications”, glisse le responsable. Entre les lignes : Parrot s’apprête à lancer son Asteroid Market, un magasin d’applications dédié à sa gamme de produits. Démarrage à l’automne.

Pioneer
Pioneer n’a pas mis longtemps à dégainer. En juillet dernier, le fabricant a lui aussi décidé de surfer sur la vague du concept de Mirror Link, avec son AppRadio. Le produit star de la gamme de Pioneer s’est dans un premier temps consacré à l’iPhone, en ne proposant l’application que dans le magasin d’Apple. Ce qui était évidemment trop restreint. En ce début d’année, Pioneer a corrigé le tir. La plateforme est ouverte et invite à la création d’applications – dont le nombre peinait à décoller – dédiées toujours à l’iOS, mais également à Android.

TomTom
“Payer 60 euros pour économiser des centaines d’heures cumulées de conduite, chaque année, il y a un réel gain que le client saisit.” Par ces termes, Stéphane Lagresle, directeur marketing GPS embarqué de TomTom, résume toute la philosophie des partenariats que le groupe scelle avec les constructeurs. Son offre “génère des revenus réguliers, insiste-t-il encore, mais l’abonnement dans une voiture reste quelque chose de marginal. Il faut défricher le terrain”. TomTom fournit son service connecté d’aide à la conduite à Renault, Mazda, Fiat et depuis peu à Opel, notamment sur la gamme utilitaire que l’Allemand partage avec l’Italien. Dans les deux à trois ans à venir, le fabricant n’exclut pas d’ajouter des nouveaux applicatifs, voire d’exploiter la technologie du cloud computing.