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Problèmes de riche

Publié le 26 septembre 2008

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Depuis plusieurs mois, l'industrie automobile vit des heures récessives et les dirigeants des grands groupes se succèdent à la tribune pour annoncer qui un nouveau plan de restructuration, qui un énième plan de licenciements, qui un revival-plan, certes rutilant,...
Depuis plusieurs mois, l'industrie automobile vit des heures récessives et les dirigeants des grands groupes se succèdent à la tribune pour annoncer qui un nouveau plan de restructuration, qui un énième plan de licenciements, qui un revival-plan, certes rutilant,...
...mais à bien long terme…

 Ford, General Motors, et plus récemment Renault et Daimler ont notamment sacrifié à l'exercice. Et toujours la même obsédante litanie : crise du marché américain avec un gallon fou, ralentissement du marché ouest-européen s'accompagnant d'une mutation du mix, prix des carburants, coûts des matières premières, changements du comportement des clients, lourde incertitude macro-économique…

Bref, un effroyable bourbier auquel personne ne peut échapper. Pas même Toyota. Et la crise a pris toute son ampleur quand à la fin du mois d'août, Katsuaki Watanabe, le grand patron de Toyota, a annoncé que le groupe revoyait ses objectifs à la baisse : 9,7 millions de ventes de véhicules en 2009, soit 700 000 de moins que prévu. Et tout le monde de crier à la première faille dans l'armure du potentat. Pourtant, la situation n'a rien d'alarmant pour le géant nippon. Certes, il subit les aléas du marché américain et ses dirigeants reconnaissent d'ailleurs volontiers qu'ils ont sous-estimé la rapidité du changement du comportement des consommateurs outre-atlantique.

Mais Toyota réagit vite et fait une nouvelle fois la démonstration de l'excellence de son outil industriel.

Sans casser l'emploi, il parvient ainsi à transformer des Highlander en Prius ! En Europe, après un trou dans le plan produits en 2008, il revient à la charge avec l'iQ et l'Urban Cruiser notamment.

Bref, par rapport à nombre de ses concurrents, les problèmes de Toyota sont des problèmes de riches. Même si elle va fléchir, on parle encore de croissance ! Et l'avenir s'annonce sous les meilleurs auspices : forte implantation dans les pays émergents, éclosion amorcée du marché des hybrides, portefeuille de marques exhaustif allant du Premium au low-cost si besoin, etc. "La raison du plus fort est toujours la meilleure".

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