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Piaf sonne la mort du ticket de stationnement

Publié le 4 octobre 2011

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Dans seize agglomérations françaises, les horodateurs partagent leur mission avec un étrange petit boîtier logé sous le pare-brise. Le Piaf aspire en effet à remplacer à moindre frais le ticket de stationnement. Explications.
Le Piaf se fixe sous le pare-brise à la manière d’un PND. Il deviendra prochainement communicant pour étendre ses fonctionnalités.

Se garer en agglomération est devenu une angoisse. Après avoir tourné en rond pendant de longues minutes, il faut affronter les horodateurs. Et chaque ville a son système : si certains fonctionnent encore avec des pièces de monnaie, d’autres obligent à posséder une carte Moneo ou une carte de paiement locale. Une époque qui pourrait être révolue. Seize villes ont, en effet, signé pour installer un système ingénieux. Seize cités et pas des moindres, puisque Parx, leur nouveau fournisseur, compte notamment Marseille, Lille, Valenciennes, Brest et Reims parmi ses clients.

Son produit, le Piaf, est un petit boîtier qui permet de payer son stationnement. Concrètement, l’utilisateur le connecte à son ordinateur et le recharge via un site Internet. Une fois son véhicule stationné, il allume le module, lui indique la zone de stationnement, et le décompte des deniers se fait automatiquement selon le barème établi par la ville. “Il y a un micro-processeur qui traite les informations, une puce électronique sécurisée, explique Fabien Franceschini, directeur général de Parx. Très simple, ce boîtier fonctionne comme une carte bancaire ou un passeport, avec le même niveau de sécurité des données.” L’agent communal fait alors un relevé par un contrôle visuel ou par un boîtier.

Communicant pour le bonheur des gestionnaires de flotte

Déjà présent chez quelques-uns de nos voisins, le Piaf circule depuis un an en France. Progressivement, il séduit les collectivités locales, qui ont vu le ticket moyen de stationnement augmenter de 11 à 17 %, tout en réduisant de 30 à 40 % les coûts de gestion par rapport à un horodateur, mais surtout il attire l’attention des gestionnaires de flotte. Son intérêt auprès des entreprises est effectivement tout trouvé puisqu’il signe la fin des notes de frais de stationnement. En partie tout du moins. “Pour le moment, chaque boîtier est utilisable dans une localité définie et non sur l’ensemble des villes signataires”, reconnaît le directeur général de Parx. La faute aux trésoriers des communes qui veulent un modèle économique clair, sans refacturation. “En 2012, nous lancerons une offre de rechargement par ville”, promet Fabien Franceschini.

Employant déjà la technologie sans contact pour payer les parkings sous-terrain (calcul du temps écoulé entre le scan d’entrée et celui de sortie), le Piaf pourrait muer en un produit communicant. Sont envisagées les pistes du rechargement par application smartphone, toujours par la technologie sans contact, et celle de la connexion Internet. Cette dernière option est plus intéressante en ce sens qu’elle permettrait, par exemple, aux gestionnaires de flotte de suivre les budgets et de réagir en les réapprovisionnant, ainsi que d’exploiter l’information parking en temps réel pour faire du guidage vers des places libres, comme Parx va l’expérimenter dans une mégapole de l’est des Etats-Unis.

Pour information, Parx se rémunère sur la vente des boîtiers et sur la recette de stationnement (entre 5 à 12 %), le tout négocié par ville. “Nous comptons un million d’utilisateurs à l’international et la France est désormais devenue le pays pilote du groupe, et le nombre de communes devrait rapidement doubler”, rapporte Fabien Franceschini.

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