Padambus, les navettes au format VTC

Uber et BlaBlaCar ont prouvé que le transport subissait une mutation profonde. Les entreprises finalistes du concours d’innovation de la Conférence Automobile Connectée que nous avons organisé en février dernier également (voir JA n° 1219). Et les inspirations sont encore nombreuses. En mars dernier, un service a vu le jour dans la capitale : Padambus. Celui-ci se positionne à mi-chemin entre Uber Pool et le Noctilien, le moyen de transport nocturne de la RATP.

Sous forme d’une application, Padambus entend apporter une réponse aux Franciliens, tout en assurant un taux de remplissage plus important que celui des bus nocturnes, “qui roulent vides à 90 %”, analyse Grégoire Bonnat, co-fondateur de la start-up. Au moyen d’une application mobile, les consommateurs commandent un trajet, sont attendus à des points de ramassage définis, puis déposés en minibus à proximité de leur destination.

Pour les agglomérations moyennes

Les fondateurs de Padambus enjoignent les entreprises de transport de personnes à adhérer au mouvement. “Notre savoir-faire est technologique, nous déléguons les missions aux professionnels”, explique encore Grégoire Bonnat. A fin mars, 600 personnes avaient téléchargé l’application et 1 200 commandes avaient été recensées.

Chez Padambus, on est en cours de négociation avec des villes de la grande couronne parisienne, où la densité de population atteint une taille critique sans justifier pour autant l’instauration d’une ligne de bus. Un intérêt que les agglomérations de 20 000 à 50 000 habitants semblent comprendre partout en France.

Dans tous les cas, le modèle économique retenu doit être le choix d’un opérateur par grand territoire. Padambus, quant à lui, loue l’accès à la plate-forme de gestion, gère les transactions, et lui reverse un pourcentage du chiffre d’affaires. “Notre service convient aux aéroports et aux gares, nous étudions ces pistes”, glisse encore Grégoire Bonnat.