Neuilly sur e-Commerce
La France n'est pas à sa place. Entre ce qu'elle représente dans l'économie classique et son impact sur le monde numérique, le décalage est trop grand. En organisant une conférence dédiée au e-commerce, le maire de Neuilly-sur-Seine (92), Jean-Christophe Fromantin, espérait d'abord sensibiliser les entrepreneurs et ensuite leur donner les clefs pour accéder à ce nouveau monde.
"Le e-commerce peut permettre à des univers secondaires, moins en vue, de se mettre en avant et de créer des richesses", a souligné le maire de Neuilly-sur-Seine. Et Marc Lollivier, délégué général de la Fevad (fédération du e-commerce et de la vente à distance) de rappeler les statistiques : "En France, un site marchand voit le jour toutes les 30 minutes." A ce rythme, la barre des 100 000 e-boutiques sera franchie dans une poignée de mois.
Devant une assemblée d'entrepreneurs, Marc Lollivier a répété qu'au deuxième trimestre 2011, on dénombrait 30,9 millions de cyber-acheteurs uniques, soit 4,1 millions de plus qu'au dernier comptage. En 2010, chacun a dépensé en moyenne 1 120 euros à travers 12,3 commandes. En 2009, un internaute effectuait 11,4 commandes et dépensait 1 025 euros. En 2008, il commandait 9,8 fois et dépensait 900 euros en moyenne. La courbe est donc bien en forte croissance.
"Un bon site se crée en 6 mois"
Au cours de la table ronde qui a suivi, ont été abordés les thèmes du financement de projet, de la création de site et d'applications et de la logistique. Comme bien souvent, selon Christophe Viet, P-dg de ventealapropriété.com, il s'agit de trouver un capital de proximité pour se lancer, viennent ensuite les contributions extérieures, les mécènes et autres fonds de développement. En ce qui concerne l'organisation logistique, les entrepreneurs s'accordent à dire que les prestataires, en retard, sont en voie de professionnalisation et d'adaptation à ce modèle économique, plus exigent.
"Un bon site se crée en 6 mois", a fini par expliquer Philippe Rodriguez, en clôture du débat. Pour le président de Mix Commerce, "il faut intégrer l'ensemble de sa chaine de valeur pour être compétitif. Le plus compliqué est de jongler entre deux enjeux presque antinomiques : la volonté de développer les ventes en ligne et celle de gérer son image." Un paradoxe auquel les marques de luxe seraient encore plus exposées.
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