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Mobilité partagée : 2,5 millions de VN spécifiques en 2025 ?

Publié le 30 août 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
D'après les résultats d'une étude de Roland Berger, les véhicules dédiés à des services de mobilité à la demande pourraient prendre un poids plus important dans la production mondiale et atteindre les 2,5 millions d'unités en 2025.
En utilisant sa gamme régulière, Mercedes propose un service de mobilité à la demande partagée, ViaVan, à Amesterdam et à Londres.

 

Le projet titanesque de plateforme de Didi Chuxing ou l'initiative ViaVan de Daimler sont révélateurs d'un changement de paradigme : les véhicules destinés aux services de mobilité à la demande vont croître de manière exponentielle. D'après les estimations de Roland Berger, publiées ce 30 août 2018, les productions automobiles spécifiquement conçues pour la mobilité partagée vont tutoyer la barre des 2,5 millions d'unités en 2025.

 

L'étude de Roland Berger prend en considération quatre grandes zones géographiques, dont l'Europe, l'Amérique du Nord, la Chine et le Moyen-Orient Afrique du Nord. Un périmètre qui totalisait 680 000 immatriculations annuelles de taxis (250 000 unités) et véhicules pour de la mobilité partagée (430 000 unités) en 2015. Le cabinet avance que ce volume atteindra 940 000 unités en 2020, avec un écart qui se creusera en faveur de la seconde catégorie (770 000 unités contre 170 000 taxis). En 2025, les constructeurs livreront alors 2,47 millions de véhicules, dont 2,39 millions à des sociétés de mobilité partagée (contre 80 000 taxis).

 

En 2020, lorsque le marché s'établira à 940 000 unités, selon Roland Berger, 60 % du volume (560 000 exemplaires) seront mis en circulation en Chine. Avec 22 % (soit 210 000 unités), l'Amérique du Nord se positionnera au deuxième rang, bien loin devant l'Europe et son poids de 13 % (120 000 unités). Emergente, la zone Moyen-Orient Afrique du Nord glanera tout de même 5 % des immatriculations (50 000 unités).

 

0,5 euro par km

 

Dans leur configuration, ces véhicules destinés à des services publics conservent un chauffeur. Leurs principales caractéristiques étant de s'adapter aux réels besoins inhérents au transport de personne, comme notamment l'aménagement de l'habitacle, et d'embarquer une chaîne de traction électrique pour circuler librement dans les grandes villes. Eric Kirstetter, associé en charge de la practice Automotive chez Roland Berger Paris, insiste : "Cette nouvelle catégorie de véhicules place le passager, non pas le conducteur, au centre de la scène. Elle est spécialement conçue pour être utilisée comme service de taxi."

 

Il y aura un véritable avantage pour le consommateur. Selon les trois scenarii de conception envisagés par les analystes (adaptation d'un concept existant, ajustement d'un véhicule commercialisé, dessin depuis une feuille blanche), les coûts de mobilité pourront tomber à 0,5 euro/km. En comparaison, les taxis traditionnels oscillent entre 1,5 et 2 euros/km et les VTC entre 1 et 1,5 euro/km. Seuls les véhicules robotisés pourront alors faire mieux à partir de 2025, avec un coût kilométrique inférieur à 0,3 euro/km.

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