Merkel rejette les 95 grammes de CO2/km
Angela Merkel semble bien décidée à défendre l'industrie automobile allemande. La chancelière a fait savoir à l'agence de presse DPA qu'une réglementation européenne instituant un seuil de 95 grammes de CO2/km pour les VN neufs en Europe à partir de 2020 ne serait pas raisonnable car elle serait trop pénalisante pour les producteurs de "grosses voitures".
"Certains de nos producteurs seraient très pénalisés par le projet européen actuel et des emplois seraient menacés en Allemagne", a justifié la chancelière. Cette dernière n'est pas foncièrement contre l'instauration d'objectifs ambitieux, mais elle souhaite qu'ils soient techniquement atteignables par l'industrie.
Berlin cherche donc logiquement à rassembler une minorité de blocage en Europe afin de d'empêcher l'adoption d'un texte instaurant le seuil des 95 grammes de CO2/km à partir de 2020. Ce taux et cette date avaient fait l'objet d'un accord conclu difficilement entre Etats courant 2008, le Parlement ayant ensuite réclamé de poursuivre l'effort pour se fixer un nouvel objectif compris entre 68 et 78 grammes de CO2/km pour 2025.
Autant de seuils qui ont poussé le président de la fédération allemande de l'automobile à interpeller la chancelière début mai. Ce dernier avait indiqué à cette occasion qu'il s'agissait de faire en sorte que "[le] puissant et performant segment haut de gamme [allemand], qui représente presque 60% des emplois au sein des constructeurs en Allemagne, ne soit littéralement détruit par des limitations arbitraires".
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