Limitation de vitesse : un audit est demandé

L'Automobile Club Association se méfie de Bernard Cazeneuve ! En effet, si le ministre de l'Intérieur a annoncé que la limitation de vitesse à 80km/h sur des réseaux secondaires ne feraient l'objet que d'expérimentations sur des "routes très accidentogènes", l'organisation de défense des automobilistes vient aussi de faire savoir qu'elle aimerait qu'il soit procédé à des audits des axes concernés en utilisant le programme EuroRAP (il vise à attribuer des notations aux routes européennes en fonction de leur dangerosité).

Pas d'expérimentation à l'aveugle

"Les limitations de vitesse doivent être cohérentes et adaptées en fonction des infrastructures, explique Didier Bollecker, le président de l'Automobile Club Association. Nous rejetons toute expérimentation à l'aveugle. Celle-ci doit être faite dans le cadre de de la 'juste vitesse', et s'appuyer sur des résultats d'audits préalables." Si tel n'était pas le cas, les données risqueraient d'être faussées, et donc au final d'inciter fortement à une généralisation de la limitation de vitesse à 80km/h.

Le temps de la pédagogie

A ce jour, le ministre de l'Intérieur semble heureusement plutôt ouvert au dialogue. Il a précisé qu'il comptait rencontrer toutes les parties intéressées au dossier et qu'il allait faire le point avec les préfets avant de lancer les expérimentations. "Il faut prendre le temps de la pédagogie", a aussi souligné le ministre à l'issue du Conseil national de la sécurité routière (CNSR).