L'Etat à la rescousse de Banque PSA Finance
Si Arnaud Montebourg ne sauvera sans doute pas à lui seul l'industrie automobile française, il pourrait se targuer prochainement d'évoluer dans le gouvernement qui a sauvé Banque PSA Finance, la filiale bancaire de PSA Peugeot Citroën. Un plan de sauvetage de cette entité impliquant à la fois plusieurs établissements bancaires et l'Etat serait actuellement en cours, selon un article récent du Figaro. "Nous sommes en train de chercher des solutions qui permettront à cette banque de pouvoir trouver des financements en s'appuyant sur le système bancaire et sur une forme, à définir en commun, de soutien de l'Etat", a confirmé le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, au cours d'une conférence de presse portant sur la future Banque publique d'investissement (BPI) et qui s'est tenue au lendemain de la publication de l'article du Figaro.
Des garanties et des reports d'échéances
En quoi consisterait le plan de sauvetage ? L'Etat garantirait les nouveaux emprunts de la filiale du constructeur à hauteur de 4 milliards d'euros et ses banques créancières repousseraient des échéances de remboursement "sur l'équivalent de 4 milliards d'euros de dette", en plus de fournir de nouveaux crédits pour un montant d'environ 1,5 milliard d'euros. "Il ne peut pas y avoir de garantie de l'Etat à la banque captive de PSA Peugeot Citroën sans contrepartie substantielle", a néanmoins prévenu le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, présent lors de la conférence de presse sur la BPI. Les choses pourraient pourtant aller très vite. Les parties en présence feraient tout pour que la garantie gouvernementale puisse être intégrer dans le projet de loi de Finances 2013.
Pas de collecte de dépôts et une note dégradée
Banque PSA Finance a le désavantage, d'une part, de ne pas collecter de dépôts alors que se profile l'entrée en vigueur de la réforme prudentielle dite Bâle III et, d'autre part, celui d'avoir récemment assisté à la dégradation de la note de crédit de PSA Peugeot Citroën (le constructeur est sorti il y a peu du CAC 40). La notation revue à la baisse du constructeur risque d'entraîner une envolée de ses taux d'emprunt.
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