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Les indépendantes traversent la crise sans encombre

Publié le 8 mars 2012

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Les financières n’ont pas franchement ressenti la crise en 2011. Et les sociétés de financement indépendantes en font partie : aucune d’entre elles n’a vu ses recettes reculer entre 2010 et 2011. Il pourrait bien sûr en être autrement cette année : les immatriculations de la clientèle particulière sont attendues en fort recul. L’intérêt des établissements bancaires pour l’automobile reste en outre très vif.
Seuls les financements de véhicules d’occasion ont reculé en 2011, selon l’Association française des Sociétés Financières (ASF).

Les effets de la crise pour les sociétés de financement se feront sans doute sentir en 2012. En effet, et aussi étonnant que cela puisse paraître, les douze derniers mois n’ont pas été aussi catastrophiques que cela pour la plupart des établissements financiers. Seuls les financements de véhicules d’occasion ont reculé en 2011 si l’on en croit les dernières données de l’Association française des Sociétés financières (ASF). Ils se sont contractés de 2,3 %, à 2,7 milliards d’euros. Les financements de véhicules neufs ont en revanche progressé de 2,2 %, à 6,3 milliards d’euros, avec une hausse de 1,4 % du côté du crédit classique et une augmentation de 3,8 % pour la LOA. Et les sociétés de financement dites indépendantes ont été en phase avec toutes ces données, en dépit des nombreuses opérations commerciales mises en place par les captives. Ainsi les indépendantes ont toutes enregistré des hausses de leur production financière globale (+ 21 % pour Financo, + 2,5 % pour Cetelem, + 1,9 % pour GE Money Bank et + 1,2 % pour Viaxel et + 4,7 % pour CGI).

“Il y a eu des différences sensibles dans les évolutions de nos productions entre les particuliers et les professionnels”, souligne toutefois Christophe Michaëli, le directeur du marché automobile de Cetelem. Et comment ! Si la production de cette financière auprès des seuls particuliers a progressé de 0,3 %, celle qu’elle a comptabilisée auprès des professionnels a bondi de 12,2 %. Chez GE Money Bank et Financo, les hausses de production auprès des entreprises ont été de respectivement 13,9 % et 48 %. “Avec près de 9 000 dossiers, nous avons maintenu notre niveau de production en volume avec les professionnels, relève de son côté Jean-Marie Thierry, le directeur de la distribution Sofinco-Viaxel. C’est d’autant plus satisfaisant que la LLD reste encore un produit complémentaire chez Viaxel.” Cette technique de financement a représenté l’un des motifs de satisfaction de la financière, juste derrière l’évolution de sa production en LOA.

“C’est la technique de financement qui a le plus progressé l’an dernier chez Viaxel”, poursuit Jean-Marie Thierry. Les autres financières n’ont pas été ridicules pour autant. Pour preuve : l’offre de LOA ballon Switch & Go de Cetelem a enregistré une croissance de 33,2 % en valeur et de 25 % en volume. “Cette offre, avec laquelle nous avons enregistré un chiffre d’affaires de 136,7 millions d’euros pour 7 997 dossiers traités, nous a permis de compenser notre recul de production en crédit VN à particuliers”, souligne à ce titre Christophe Michaëli, de Cetelem. Et il est fort probable que cela se poursuive, peu de spécialistes prédisant une très bonne tenue du marché des particuliers sur 2012.

Au cours des prochains mois, les financières indépendantes devraient donc de nouveau miser sur les offres qui leur ont permis d’être en phase avec le marché en 2011. Mais le surplace ne sera pas au programme pour autant. De nouveaux produits doivent aussi être lancés ou faire l’objet d’évolutions : Financo a par exemple prévu de lancer sa solution de floor plan, Viaxel de procéder au repositionnement de certains de ses tarifs, GE Money Bank de lancer trois nouveaux produits ou services, en plus d’étoffer ses équipes commerciales, et Cetelem de rendre très rapidement accessible son offre de financement Cetelem Solution Auto aux jeunes en contrats de professionnalisation (elle l’est déjà aux jeunes en intérim ou en CDD). “Nous tablons cette année sur une production financière en croissance de 5 %”, indique Christophe Michaëli. A l’instar de ses confrères, ce responsable n’en devra pas moins compter avec la concurrence indirecte des établissements bancaires. Ils sont très nombreux à vouloir accroître le taux d’équipement de leurs clients. Or, les financements de véhicules participent déjà à leurs productions de prêts personnels dans des proportions importantes.

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