Les Français et la revente de leur véhicule
Le moins que l'on puisse dire est que les Français sont familiers du marché de l'occasion. Selon les résultats d'un sondage réalisé sur les réseaux sociaux par la société AutOrigin, 70 % des 1 210 personnes interrogées ont déjà scellé la revente de leur bien, qu'il s'agisse d'une voiture (64 %), d'un utilitaire (16 %) ou d'un deux-roues motorisé (17 %).
C'est toujours à 70 % qu'ils optent pour le même moment du cycle de vie. Selon le rapport de l'étude, 7 Français sur 10 décident de franchir le pas lorsque leur véhicule est âgé de 3 à 6 ans. La moyenne d'ancienneté se situant à 4 ans. Autre élément déclencheur, le kilométrage. AutOrigin relève que 2 propriétaires sur 3 se fixent la barre des 100 000 km comme limite.
Décote et environnement
Outre ces facteurs, les motifs de cession sont variés. 19 % des Français craignent la décote de leur bien. 17 % revendent leur véhicule pour un VO plus récent. Ils sont tout autant à le faire pour éviter les pannes à répétition. S'ils sont 11 % à évoquer la fin de la garantie, ils sont 13 % à mettre en avant l'envie d'acheter un véhicule neuf. L'écologie n'est pas exclue de la liste : 15 % jugent leur véhicule trop polluant et 8 % visent à pouvoir acheter un modèle classé Crit'Air 1 ou 2.
"Nous voyons apparaitre depuis quelques années une dimension écologique qui n’existait pas avant, souligne Fabien Cohen-Solal, le directeur général d'AutOrigin. La pollution prend une place de plus en plus importante dans le choix des Français". Selon les statistiques établies par AutOrigin, 46 % des produits mis sur le marché sont des diesel, contre 32 % de motorisations essence, 18 % d'hybrides et 4 % d'électriques.
A en croire les données de AAA Data, les échanges de VO entre particuliers pèsent environ 60 % des transactions totales en France. Dans son étude, AutOrigin rapporte que 70 % des sondés préfèrent vendre leur véhicule par eux-mêmes, contre 30 % qui se laissent tenter par la cession à un professionnel. De fait, près de 4 Français sur 10 (38 %) ont recours aux sites de vente en ligne. Un peu moins (34 %) s'appuient sur le bouche-à-oreille. Les concessions/garages (18 %) et les réseaux sociaux/annonces dans la presse (10 %) peinent à s'imposer.
Effet de saison
Comme les commerciaux aguerris, les particuliers croisent les informations pour positionner leur prix de revente. 41 % déclarent comparer les annonces similaires, quand 36 % utilisent un site spécialisé. 23 % des revendeurs prennent conseil auprès d'un professionnel de la vente de VO. A l'heure du paiement, un tiers des Français réclament un chèque de banque et 21 % privilégient le virement bancaire. Le digital pousse. Les applications de paiement sécurisé (24 %) et PayPal (12 %) occupant en effet une part significative. Les versements en espèces ferment la marche (6 %).
La prise en main de l'acte de revente ne garantit pas une rentabilité de l'opération. Peut-être est-ce une vue de l'esprit, mais 80 % des Français jugent avoir perdu de l'argent en revendant leur véhicule. Alors que 35 % évaluent à moins de 1 000 euros le manque à gagner, 39 % le placent entre 1 000 et 2 000 euros. 19 % des Français estiment leur perte entre 2 000 et 3 000 euros. Ils sont tout de même 7 % à soutenir qu'ils ont perdu plus de 3 000 euros dans la transaction.
Last but not least, le choix du calendrier. Des quatre saisons, les Français choisissent le printemps, à 33 %. L'automne (25 %) et l'été (24 %) se valent. Les mises en vente de véhicules sont moins prégnantes en hiver (18 %). Est-ce la clé de l'efficacité commerciale ? AutOrigin rapporte que 72 % des VO trouvent preneur dans le mois qui suit la publication de l'annonce. 40 % des sondés déclarent même avoir bouclé la transaction dans les deux semaines.
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