Les conséquences d’un été pourri
On le sait, en matière de lavage et d’exploitation, les règles sont bien établies. La réussite sur le terrain demeure pour une grande partie intimement liée au facteur météo. En ce sens, pour résumer, aux périodes pluvieuses de préférence relativement courtes doivent impérativement se substituer des périodes ensoleillées…
Or, inutile de se voiler la face, la légère amélioration des conditions météorologiques sur les dix derniers jours d’août, tout du moins dans le sud de l’Hexagone, n’aura pas réussi à sauver un été plutôt maussade, durant lequel la morosité l’a disputé à la résignation. La faute aux caprices de l’anticyclone des Açores.
Ainsi, du 1er juillet au 15 août, la moyenne nationale des précipitations atteignait + 90 % (+ 225 % à Nice !) par rapport à la normale (période de référence 1981-2010). Sur le seul mois de juillet, de nombreux records mensuels de pluviométrie ont été battus sur bon nombre de régions, tant en termes de cumuls que de nombre de jours de pluie, particulièrement en Alsace, Auvergne, Rhône-Alpes et Franche-Comté. Ainsi, avec 202,2 mm de pluie, Strasbourg a pulvérisé un record datant de 1948 (172,8 mm). Pire, juillet se positionne comme le mois le plus pluvieux, tous mois confondus, qu’à connu la capitale alsacienne depuis 1923 !
Parallèlement, le déficit d’ensoleillement a dépassé le seuil des 30 % de la Franche-Comté à l’Auvergne et en Rhône-Alpes. Ainsi, Lyon a battu son record de faible ensoleillement avec seulement 189 heures, soit 100 heures de moins que la normale.
Finalement, seules les régions de la Basse-Normandie à la Bretagne et à la Vendée ont connu une météo globalement estivale, tout du moins pour ce qui est de juillet. Au 20 août, Christophe Couderc (Prop’Auto à Vannes) dressait un état des lieux pour le moins mitigé. “Certes, globalement, les mois de juin/juillet se sont révélés relativement porteurs puisque nous enregistrons une hausse de l’activité de 2 à 3 %, concède-t-il. En ce sens, le mois de juillet nous a procuré un surplus d’ensoleillement de 20 % par rapport à la moyenne des dix dernières années, mais le mois d’août se révèle catastrophique avec des averses quasiment quotidiennes. Sauf à se rattraper sur la fin du mois, l’impact sur le chiffre d’affaires va s’en ressentir, comme c’est déjà le cas en ce moment.”
En fonction des régions, la baisse du chiffre d’affaires doit se situer entre 10 et 30 %
Et celui-ci d’évoquer une régression de l’activité d’au moins 10 %. Rien à voir, cependant, avec le déficit de 25 à 30 % évoqué dans l’est de la France… sachant que les prévisions font état de dépressions successives jusqu’à fin septembre ! Et ne parlons pas des températures, bien en dessous de la normale. Mais Christophe Couderc de poursuivre : “Sachant que nous sommes étales, tout va dépendre de la situation sur les quatre derniers mois de l’année. Aujourd’hui, ce ne sont pas les meilleures années pour le lavage d’autant que les paniers moyens régressent compte tenu du contexte économique, mais nous sommes toujours motivés puisque nous continuons d’investir.”
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