Lechler, la petite marque qui grignote
Dans le contexte difficile qui a caractérisé tout l'exercice écoulé, Lechler a donc réussi à tirer son épingle du jeu. "Nous avons fait mieux que le marché, ce qui est bien entendu satisfaisant. Toutefois, il convient aussi de relativiser cela car à périmètre constant, nous n'aurions pas fait mieux que le marché", indique avec transparence Gérard Martin, directeur de l'activité Lechler France. En fait, les performances de la marque italienne s'expliquent par la signature d'accords avec de nouveaux distributeurs, sur des zones de chalandise non négligeables comme Caen ou Lyon par exemple, et notamment par deux contrats scellés en décembre. S'il n'y a pas lieu de se laisser aller à l'euphorie la plus débridée, on peut tout de même y voir un signe de dynamisme et de renforcement de l'attrait de la marque. C'est d'ailleurs ce qui réjouit le plus Gérard Martin : "Nous sommes une marque alternative à celles des grandes multinationales, mais contrairement à ce qui se passait il y a quelques années, les distributeurs manifestent un réel intérêt à notre égard et ne nous choisissent plus entre guillemets par défaut simplement pour que nous ne soyons pas chez un distributeur concurrent".
Les stocks se sont reconstitués
"La profession de distributeur n'est pas en péril"
FOCUSRéflexions sur la formation Lechler a aussi déploré un fléchissement des demandes de formation en 2009, aussi bien dans son centre de formation de Côme que dans les opérations organisées localement dans l'Hexagone. "Il a fallu aller chercher les stagiaires", reconnaît ainsi Gérard Martin avant d'élargir le débat : "En fait, les fabricants de peinture ne parviennent pas à valoriser la formation. Le problème se situe plus à ce niveau qu'il ne relève des carrossiers. En lien avec les apporteurs d'affaires, il faudrait trouver un système d'incitation. En outre, le problème de |
ZOOMLa péremption des pots de peinture en question… La peinture à basse teneur en COV présente la particularité d'avoir une date de péremption. Une précaution nécessaire car la peinture périmée nuit directement à la qualité du travail. Actuellement, la date de fabrication des produits figure sur l'emballage pour l'information des carrossiers. Mais cela ne suffit vraisemblablement pas et des tonnes de produits sont détruites par les fabricants de peinture… Ces derniers réfléchissent donc à un autre moyen de donner l'information à l'utilisateur final, le plus simple étant d'opter pour le "modèle yaourt" faisant apparaître la date de péremption sur l'emballage. Mais tous les fabricants ne sont bien entendu pas d'accord… A suivre. |
Photo : "Désormais, les distributeurs manifestent un réel intérêt à notre égard", explique Gérard Martin.
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