Le marché croissant de l'autopartage en France
En 2023, les temps sont à la mobilité partagée. C'est ce qu'indique le baromètre national 2023 de l'autopartage publié par l'Association des acteurs de l'autopartage, en partenariat avec le Laboratoire aménagement économie transport (LAET) et avec le soutien de l'Ademe. Aujourd'hui, pas moins de 460 000 usagers actifs parcourent les routes de France, témoignant d'une progression impressionnante de 43 % depuis le premier souffle de l'année 2023. Une croissance qui touche les frontières des métropoles, se glissant même dans les contrées péri-urbaines et rurales.
À la croisée des chemins, 926 communes, berceaux de 27 millions d'habitants, bénéficient de l'autopartage depuis ce début d'année. Ce maillage, qui se consolide dans les métropoles, s'étend également dans 186 nouvelles communes, portant ainsi l'étendard de la mobilité partagée. Ce mode de transport résonne en écho avec la préservation de l'environnement puisqu'il permet d'épargner jusqu'à 19 000 kilomètres par voiture chaque année. Une manière de libérer les transports publics, le train, le vélo et la marche de leur fardeau carbone.
Un intérêt économique
L'autopartage se révèle être également une solution économique et pratique destinée aux Français ayant besoin d'une voiture, que ce soit de manière régulière ou ponctuelle. Ce service offre aux utilisateurs des véhicules en libre-service, accompagnés d'une tarification adaptée tant pour les trajets courts que pour les longs périples. Selon le baromètre, la motivation économique est d’ailleurs à l’origine de plus de 80 % des inscrits aux services d’autopartage.
Ainsi, la moitié des trajets effectués grâce à l'autopartage en boucle dure moins de 4 heures, offrant ainsi la possibilité d'accompagner des enfants, de réaliser des déplacements professionnels ou de faire des achats. La mobilité partagée se hisse également en tant qu'accélérateur de la démotorisation, en proposant une alternative simple et accessible pour les trajets nécessitant une voiture. Chaque véhicule partagé "en boucle" a le pouvoir de remplacer de 5 à 8 voitures privées.
De plus, c'est un accélérateur de la multimodalité. Selon le baromètre, les utilisateurs d’autopartage ont d'avantage recours aux transports publics (+18 %), au train (+29 %), au vélo (+22 %) et à la marche (+38 %).
L'association dévoile son plan
Dans une volonté fervente de contribuer à la réalisation des objectifs de décarbonation des transports, l'Association des acteurs de l'autopartage prône la mise en place d'un plan national d'autopartage. Ce plan se compose d'un ensemble de mesures visant à orchestrer un nouvel usage de la voiture au service de la décarbonation.
Tout d'abord, l'association propose la création d'un "bonus autopartage" d'une valeur de 100€. Cet avantage serait financé par les Certificats d'économie d'énergie (CEE). Ensuite, dans une quête de démotorisation et de multimodalité, l'association propose l'élargissement de la prime à la conversion à l'autopartage. De quoi favoriser la transition des véhicules individuels vers ce mode de transport partagé et encourageant une approche multimodale de la mobilité.
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En parallèle, l'accompagnement des entreprises vers l'électrification de leurs flottes est un enjeu majeur. Ainsi, ce mode de transport partagé serait pris en compte dans les obligations de verdissement des flottes, entraînant une adoption progressive de véhicules électriques au sein des entreprises, contribuant à une harmonie plus verte sur les routes.
Enfin, afin d'offrir un espace propice à l'épanouissement de l'autopartage, l'association demande la réservation d'1 % des places de stationnement en voirie aux véhicules partagés. Cette mesure faciliterait son déploiement à travers le pays.
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