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Le Bon Coin a trouvé l’ouverture

Publié le 26 mars 2010

Par Benoît Landré
4 min de lecture
En seulement quatre ans, le Bon Coin est devenu un acteur de référence sur le marché de la petite annonce automobile entre particuliers grâce à son approche régionale et sa gratuité.Né en avril 2006 de la...
...joint-venture entre Schibsted et Spir Communication (50 %/50 %), le site généraliste leboncoin.fr a vite pris ses marques sur la Toile au point de devenir un acteur incontournable en France sur le secteur des petites annonces. L'activité automobile participe allégrement de cette montée en puissance avec une offre de 700 000 petites annonces. A ce jour, 25 % des pages consultées sur le site concernent l'univers automobile. "Schibsted est un groupe qui a pris très tôt le virage Internet et qui possède dans ses différentes activités, en Suède, un site qui s'appelle Blocket qui est une véritable référence de la petite annonce. Fort de ce succès, ils ont donc décidé de développer des petits frères de www.blocket.se dans plusieurs pays d'Europe", retrace Olivier Aizac, directeur délégué leboncoin.fr. A ce jour, le modèle du site suédois a été décliné en Italie, en Espagne, en Suisse, en Hongrie, en Finlande ainsi qu'en Asie mais avec un business modèle adapté aux différents pays. Le site suédois est payant tandis que le Bon coin est gratuit. Petite différence non négligeable qui a permis au site d'acquérir une solide notoriété en peu de temps et qui constitue l'un de ses principaux atouts aujourd'hui.

Des options de valorisation payantes

Le "business model" du Bon Coin repose donc sur la commercialisation d'options payantes (1,50 e à 10 e) qui ont pour but de valoriser ou renforcer la visibilité d'une annonce. La mention "Urgent" qui accompagne une annonce est un exemple d'option. "Nous avons développé également un modèle de publicité avec des annonceurs locaux et nationaux. L'automobile représente aujourd'hui une forte proportion de nos options payantes et de notre publicité", constate Olivier Aizac. Si le modèle "gratuit" s'avère très souvent performant sur le court terme pour capter la clientèle, le dirigeant affiche ses certitudes quant à la pérennité de cette approche : "Nous sommes actuellement l'un des 15 premiers sites Internet en France. Notre "business model" fonctionne très bien puisque nous sommes rentables depuis 2009, cela démontre que notre approche a un avenir", appuie Olivier Aizac.

La force de l'approche locale

Quand certains sites prônent l'argument national, voire international, le Bon Coin a, lui, bâti sa notoriété en abordant le marché de la petite annonce sous l'angle régional et local. En proposant des offres et des solutions de proximité, le site s'inscrit donc comme le prolongement sur le Web des traditionnels journaux locaux de petites annonces. "Historiquement, le site s'est bien développé dans le nord de la France où il y a une tradition régionale très forte sur la petite annonce tandis qu'à Paris l'usage de la petite annonce est nettement moins fréquent", dépeint Olivier Aizac. Des particuliers d'un même département ou d'une même région rentrent donc en contact via une annonce diffusée sur le Net et finalisent ensuite la transaction en direct. La recette n'est pas révolutionnaire mais fonctionne d'autant mieux en France que 60 % des transactions de VO sont réalisées par des particuliers. Résultat, le site jouit d'un positionnement historique fort auprès des particuliers qui génèrent à ce jour 79 % des petites annonces automobiles. Encore faut-il ensuite garantir le sérieux des annonces et empêcher les petits plaisantins de sévir sur le site. Pour ce faire, la société s'appuie sur une équipe de 70 personnes qui passe au peigne fin les annonces sur le site. "Il y a deux raisons à cette modération, explique Olivier Aizac La première consiste à identifier les fraudeurs et à les bloquer. La deuxième repose sur le fait que les particuliers ne sont pas des professionnels de la vente. Nous avons donc pour mission de les éduquer, de les guider dans la façon de bien rédiger les annonces et de bien les mettre en valeur."

Pour les mois à venir, leboncoin.fr entend s'appuyer sur ses fondamentaux tout en développant "des services, gratuits ou payants, répondant aux besoins des personnes en recherche active et ainsi de permettre aux vendeurs de vendre encore plus vite", évoque Olivier Aizac. Concernant la rubrique automobile, la société devrait notamment s'attacher à affiner les critères de recherche.

Photo : Olivier Aizac, directeur délégué leboncoin.fr.

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