L'autopartage s'invite dans les aéroports

Economiser le parking de l'aéroport tout en gagnant de l'argent pendant ses vacances, c'est désormais réalisable, et ce grâce aux sites d'autopartage. Ces derniers mettent directement en relation les propriétaires avec les touristes pour une location à bas prix.

Carnomise et d'autres start-up, telle TravelerCar, sont toutes parties d'un constat très simple. La France reste le premier pays touristique du monde avec 84,7 millions de visiteurs étrangers. C'est aussi l'un des plus onéreux en matière de location de voitures (152€ par jour, selon Deutsche Bank).

Avec cette solution, tout le monde est gagnant puisque, en plus d'une moindre facture pour le touriste, le propriétaire peut recevoir jusqu'à 50% des revenus générés par la location de sa voiture. "Pour deux semaines de location, j'ai payé 280€ alors qu'ailleurs j'aurais payé 500€", confie à l'AFP Danny Collet, Niçois de 59 ans en vacances à Paris.

Pour ce faire, les sites d'autopartage avaient besoin d'un lieu de transit avec un grand flux de voyageurs. Quoi de plus indiqué, alors, qu'un aéroport ? Rien, sans doute. "Les aéroports sont de véritables déserts en termes d'autopartage", a souligné à l'AFP Gui Bulaty, co-fondateur de Carnomise, une des premières PME à offrir ce service depuis fin 2013.

Implanté sur l'ancien site PSA d'Aulnay-sous-Bois, Carnomise a profité du programme de revitalisation de l'ancienne usine fermée l'an dernier pour lancer son agence et profiter d'un parking à moindre coût. La start-up bénéficie en plus de sa proximité avec les terminaux de Roissy-CDG.

Cette pratique d'économie collaborative annonce assurément des perspectives prometteuses. Plusieurs sociétés, comme TravelerCar, dégagent déjà des bénéfices. Du côté des loueurs traditionnels, on conteste une concurrence déloyale, se plaignant d'une forte redevance pour utiliser les parkings d'aéroport. Les plateformes d'autopartage peuvent quant à elles profiter de sites de stationnement en périphérie à des coûts moins élevés.