La triplette de Genève
...mondiales. L’édition 2005 du Salon de Genève n’a pas démérité laissant la production automobile et ses corollaires de créativité et d’innovations technologiques affirmer une santé de fer. Parce qu’un groupe automobile, aujourd’hui, existe principalement par sa capacité à sortir de nouveaux modèles ou du relookage de modèles phares, les marques ont joué à guichets fermés. A commencer par les trois “petites” - qu’on aura quand même du mal à qualifier de “trois grâces” - qui ont volé la vedette à bien des concurrentes et encouragé la comparaison : 107, Aygo ou C 1, ce choix méritait l’attention. Au-delà de l’attrait opportun que représente une triple présentation, c’est une vision différente de l’univers de l’automobile à laquelle nous avons été conviés en toute (fausse) innocence cette année. Non seulement, on nous a affirmé que le partenariat technologique pouvait se libérer des entraves traditionnelles de la concurrence commerciale quand il ne facilitait pas cette dernière - et ce entre constructeurs européens et asiatiques. Et l’on nous a également assené avec bienveillance que le monde de l’automobile devait s’émanciper de tout nationalisme au profit de ses résultats. Les marques survivront donc aux vicissitudes des groupes. Et là, la France ne s’est pas si mal placée, côté Renault, en jouant la carte Nissan, côté PSA en misant sur les accords technologiques ponctuels. Reste qu’à ce jeu du “tout est à vendre ou à acheter”, on devient par là même une proie.
Hervé Daigueperce
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