La mise en route du premier radar tronçon inquiète

C'est dans le Doubs que le premier radar tronçon a été activé, à minuit, samedi 25 juillet. Fonctionnant au moyen de deux caméras, il est capable de mesurer la vitesse moyenne d'un automobiliste. Fini le flash, donc. Un dispositif nouveau qui ne manque pas d'inquiéter l'association 40 millions d'automobilistes, qui fonde ses doutes sur la phase test déployée cet été.

"Ce ne sont pas moins de 459 infractions en trois jours qui auront été relevées. Ramené à l'échelle d'une année, ce chiffre correspondrait donc à 55 845 verbalisations, soit une somme de plus de 2,5 millions d'euros d'amendes récoltés", avertit l'association. En effet, tous les véhicules qui dépassent une moyenne de 70 km/h sur les 2 kilomètres du tronçon retenu sont en infraction.

Si 40 millions d'automobilistes loue "une forme de contrôle qui correspond plus à l'esprit du Code de la route", comparativement avec les radars classiques, rappelle que la moyenne des radars cabines n'est que de 16 infractions par jour, bien loin des 153 du radar tronçon.

Avec cette nouvelle contestation, l'association réaffirme sa position sur la politique de sécurité routière qu'elle considère focalisée sur la répression de la vitesse. Elle oublie ainsi d'adresser les questions d'alcool au volant ou de lutte contre la somnolence. Autre priorité : l'entretien et la modernisation des infrastructures routières. Ces divers axes de travail avaient été soumis aux différents candidats à l'élection présidentielle, ne suscitant aucun projet précis dans le domaine.