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La Matmut sort du rouge mais lutte toujours contre la hausse du coût des réparations

Publié le 22 avril 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Le résultat net combiné du groupe culmine à 13,5 millions d'euros pour l'exercice 2010 après une perte de 56 millions un an plus tôt. La Matmut a effectué moins de provisions, adapté ses tarifs et vu le nombre de ses sociétaires et contrats d’assurance croître de respectivement 1,7 % et 2,4 %. Elle n’en va pas moins chercher à lutter contre la hausse du coût des réparations.
Daniel Havis, P-dg de la Matmut.

La Matmut est revenue à un équilibre honorable en 2010. Malgré un exercice marqué par des catastrophes naturelles telles que la tempête Xynthia en février et les inondations du Var en juin, elle a en effet réussi à afficher un résultat net combiné positif de 13,5 millions d’euros (- 56 millions d’euros en 2009). Le groupe a affiché que l’exercice un chiffre d’affaires combiné de 1,8 milliards d’euros (+ 13,3 % par rapport à 2009). “Nous avions procédé à de nombreux provisionnements en 2009 et quelques adaptations de tarifs ont eu lieu courant 2010”, explique Daniel Havis, le P-dg de la Matmut. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils n’ont pas franchement déstabilisé la clientèle. Le groupe mutualiste a vu le nombre de ses sociétaires croître de 1,7 % à 2,9 millions et celui de ses contrats d’assurance en portefeuille progresser de 2,4 % à 6,4 millions en 2010. Sur la période, le nombre de véhicules terrestres à moteurs assurés par le groupe a atteint les 2,8 millions d’unités, soit une hausse de 1,7 % sur 2009 (+ 1,4 % en auto et + 3 % en moto). La Matmut compte toutefois contrôler de très près l’évolution du coût des réparations dans le seul secteur auto, une hausse moyenne de 1,5 % ayant été constatée sur 2009 avec un coût moyen d’ouverture de dossier d’environ 1 500 euros début 2010.

Un poste bris de glace en hausse de 10 %

“Nous travaillons sur ce chantier avec nos partenaires assureurs de la Sferen”, indique simplement Daniel Havis. La Sferen est la Société de Groupe d’Assurance Mutuelle ou SGAM créée à la fin 2009 par la Matmut, la Maifet la Macif. “Nous sommes par ailleurs preneurs de pièces détachées d’occasion même si elles entrent encore très peu dans nos volumes”, ajoute le pdg de la Matmut. A ses yeux, c’est au niveau des pouvoir publics qu’il convient de discuter. “Il n’est pas normal que le prix des pièces détachées de carrosserie d’une même voiture soit 30 % plus élevé que le prix de la voiture neuve peinte”, poursuit le responsable. A propos de la hausse du poste bris de glace constatée ces dernières années chez nombre d’assureurs (“40 millions d’automobilistes” a dénoncé les tarifs prohibitifs de Carglass début 2011), il considère par ailleurs qu’il ne faut pas jeter aux gémonies tous les spécialistes de la réparation et du remplacement de pare-brise. “Des négociations sont toujours possibles”, indique Daniel Havis. Il en est d’autant plus partisan que le poste bris de glace a augmenté l’an dernier de 10 % à la Matmut (il y représente un budget annuel de l’ordre de 40 millions d’euros). “Nous ne sommes en revanche pas partisans du projet de simplification des conditions de résiliation de contrats”, insiste le pdg de la Matmut. Le dirigeant estime que si le gouvernement souhaite vraiment défendre le pouvoir d’achat, il ferait mieux de revoir, d’abord, la taxe appliquée à la responsabilité civile auto. Elle est de 35 % !

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