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La fréquentation des parcs de stationnement reste faible

Publié le 24 juillet 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
La Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS) rapporte que l'activité n'a pas repris à son plein potentiel dans les grandes villes de France. Une situation qui, sans être catastrophique, commence à inquiéter sérieusement les acteurs.
Entre les clients occasionnels et les abonnés, la fréquentation se montre en repli de 23 % dans les villes de 15 000 à 50 000 habitants.

 

La sortie du confinement ne leur a pas encore permis de retrouver un niveau d'activité satisfaisant. Les acteurs du secteur du stationnement, réunis sous la bannière de la Fédération nationale des métiers du stationnement (FNMS), constatent que la fréquentation reste en berne dans parcs des différentes villes de France.

 

La FNMS regroupe 90 adhérents et s'est appuyé sur 13 exploitants pour un total de 133 infrastructures réparties dans 42 villes de 10 régions, à travers le pays, pour faire cette analyse. En comparaison à 2019, la fréquentation est en repli de 23 % dans les villes de 15 000 à 50 000 habitants. Pour les villes de plus grande taille, une baisse de 11 % et à 14 % est constatée, tandis qu'à Paris, la fédération rapporte un recul de 19 % environ. "Il était dit qu'il y aurait une hausse de l'utilisation de la voiture personnelle, mais nous n'en avons aucun effet", commente Jean-Laurent Dirx, le président de la FNMS, qui souligne par ailleurs une chute respective de 50 et de 72 % dans les parkings de gares et d’aéroports.

 

Après avoir souffert d'une perte de 90 % du chiffre d'affaires durant la crise sanitaire et les mesures de restriction de circulation, les membres de la FNMS ne décrivent cependant pas une situation catastrophique pour l'heure. Aucun risque de défaillance immédiate n'a été relevé parmi le tour de table. Ils appellent à la vigilance en ces temps difficiles. "Les chaines de mobilité se sont cassées, estime le président, entre la hausse du télétravail, le décalage de la période des soldes et la fermeture des lieux de cultures et de spectacles, les facteurs s'accumulent".

 

Pour la FNMS, l'une des pistes du rebond serait d'encourager l'électromobilité, car les parcs sont majoritairement équipés pour accueillir des véhicules nécessitant de la recharge. Mais, Jean-Laurent Dirx prévient néanmoins que les contraintes réglementaires et les lourdeurs administratives entravent le déploiement. "Pour une borne de 1 000 euros, nous devons prévoir un budget de 6 000 euros avec l'installation, calcule-t-il. Il faut une aide pour accompagner les gestionnaires de parc". Selon son analyse, il s'agit plus de logique que d'un effet d'opportunisme, car le parking public implique les collectivités.

 

L'autre levier à actionner serait celui des deux-roues, motorisés, électrifiés ou les simples vélos. Les parkings publics en ouvrage sont encore trop peu connus pour ce type de service, tout comme d'autres d'ailleurs, tels que la conciergerie ou la logistique. Sur ce dernier point encore, la FNMS espère un assouplissement de la réglementation pour favoriser l'installation de logisticiens dans les infrastructures.

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