La fin d'Uber Pop ne rime pas avec la fin d'Uber
Le Conseil constitutionnel vient donc de confirmer l'interdiction du service Uber Pop, sur la base de la loi Thévenoud. Une déception comme le reconnaît la direction d'Uber : "Cette décision est évidemment décevante pour Uber Pop, Heetch et l'ensemble des applications de transport entre particuliers en ville". Mais c'est loin d'être un drame.
En effet, Uber poursuit sa progression dans tous les pays où la société est implantée. En France, pour ses activités, légales rappelons-le, de VTC, elle revendique ainsi désormais quelque 10000 chauffeurs. Uber s'est récemment développé dans de nouvelles villes, comme Bordeaux ou Toulouse par exemple.
Même si les relations ne sont pas toujours apaisées, Uber adopte par ailleurs une stratégie moins agressive en Europe, s'ouvrant plus volontiers au dialogue avec les différents gouvernements. C'est notamment le cas en Belgique et au Royaume-Uni.
David Plouffe, le responsable de la stratégie d'Uber qui fut l'un des grands artisans de l'élection de Barack Obama !, répète à l'envi qu'il est absurde d'opposer frontalement VTC et taxis, mettant en exergue que les deux peuvent parfaitement cohabiter.
David Plouffe soulève aussi des questions de fond : comment peut-on réguler des secteurs d'activité sur la base de lois datant d'avant la téléphonie mobile ? Quel est le statut de salarié ? Quelle est la contribution de la nouvelle économie, trompeusement appelée "économie du partage", à l'intérêt général ? A ce propos, plusieurs personnes rappellent que les revenus des taxis sont loin d'être intégralement déclarés... Bref, autant de questions sur lesquelles va devoir se prononcer la Commission européenne. Sur fond de marché unique...
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