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Inforoad, le révolutionnaire

Publié le 25 janvier 2012

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Inforad ose relever le défi et se lance sans retenue sur le marché concurrencé de la géolocalisation. Pour ce faire, le groupe, connu pour ses assistants d’aide à la conduite, a créé une toute nouvelle société, Inforoad. Jean-Georges Schwartz, le président, nous présente en exclusivité ses arguments techniques et humains.
Inforad ose relever le défi et se lance sans retenue sur le marché concurrencé de la géolocalisation. Pour ce faire, le groupe, connu pour ses assistants d’aide à la conduite, a créé une toute nouvelle société, Inforoad. Jean-Georges Schwartz, le président, nous présente en exclusivité ses arguments techniques et humains.

Début d’année rime avec prises de résolutions et donc changement de comportement, en quelque sorte. En envisageant de transformer la législation relative aux avertisseurs de radar, le Gouvernement avait amorcé une révolution dans le microcosme, les poussant à devenir des assistants d’aide à la conduite. Une appellation dont s’accommode particulièrement Inforad qui a décidé d’en profiter pour créer une toute nouvelle branche d’activité au sein du groupe.

“Nous nous sommes rendu compte qu’avec le Ci, notre boîtier communicant, Inforad avait toute légitimité à s’adresser aux flottes, entame le président, Jean-Georges Shwartz. Nous nous lançons donc, dès janvier, sur le marché de la géolocalisation, en créant la structure Inforoad”. Une évolution qui prend la concurrence à contre-pied. Interrogée sur le sujet, il y a quelques semaines à peine, la direction de Wikango, par exemple, avait réfuté cette hypothèse, estimant que ce n’est pas son cœur de métier. Pourtant à y regarder de plus près, il y a une certaine pertinence dans la prise d’initiative de Jean-Georges Schwartz et la naissance d’Inforoad.

En effet, on sait que le Ci est un boîtier qui, par définition, repose sur la technologie de la géolocalisation de grande précision, d’ailleurs les services d’information trafic s’en servent comme une des nombreuses sources sur le terrain (méthode dite du “flotting car data”, N.D.L.R.). On sait également que le produit phare de la gamme Inforad est également doté d’un écran couleur 3”, de haut-parleur et d’un microphone, faisant de lui un messager somme toute correct. Le boîtier de géolocalisation reste encore l’objet de conflit social dans les entreprises, et en s’appuyant sur le Ci, Inforoad pense aborder la question avec un angle différent, reposant sur une valeur ajoutée supérieure. “Le gestionnaire fait cadeau à son chauffeur d’un appareil qui aide ce dernier à conserver son permis de conduire, donc son emploi, tandis qu’il informe sa base centrale en toute transparence de sa position”, réfléchit Eric Felix, le consultant qui a su convaincre Jean-Georges Schwartz d’investir.

Une plate-forme mutualisée pour baisser nettement les tarifs

Dans nos colonnes, nous connaissions Eric Felix chez GFD Services, il prend aujourd’hui la direction du développement d’Inforoad. “Notre politique sera d’avoir une offre différente qui inscrit la géolocalisation dans une notion de confort social grâce au Ci”, répète la nouvelle recrue. Mais il ne faut pas être dupe, dans ce milieu, comme bien souvent, c’est le prix qui fait le compétiteur, si tant est que le niveau de service soit à la hauteur. Inforoad a de fait conçu une offre qui se place dans la fourchette basse, sur le plan tarifaire, à 17,50 euros par mois et par boîtier. Comme chez Inforad, le service sera nativement paneuropéen (27 pays), sans surcoût de roaming. A ceci, il faut ajouter deux autres arguments de taille, à savoir que d’une part, le service est sans abonnement et, que d’autre part, le client ne payera que ce qu’il consomme. “Notre plateforme est commune au groupe. Elle était calibrée pour supporter des millions de véhicules, les investissements sont donc minimisés, ce qui permet d’entrer en jeu avec des tarifs très compétitifs”, détaille Jean-George Schwartz. Profitant encore de l’ossature d’Inforad, Inforoad garantira les pièces et la main-d’œuvre sur le Ci durant toute la durée de souscription au contrat. Période au terme de laquelle, il faut le noter, le produit conserve sa fonction d’assistant d’aide à la conduite.
Inforoad cible en premier lieu les TPE, celles qui comptent des équipes techniques. Sept expériences pilotes ont été menées en parallèle, au cours des derniers mois, “toutes soldées par un succès”, se réjouit Eric Félix qui croit tenir le produit répondant aux nouveaux besoins des professionnels. En termes d’installation, il existe deux modes opératoires, l’entreprise cliente opte soit pour un module autonome soit pour une solution intégrée.

Un aspirant au top 5 français

Au cours des mois à venir, le nouvel entrant sur le marché de la géolocalisation pourrait se constituer une bibliothèque de packs, afin que les gestionnaires de flotte dessinent un projet à leur image. Parmi les services optionnels, on évoque déjà la cartographie pour du routage dynamique (2e trimestre 2012), soit le pré carré des PND de TomTom Business Solutions, vendus presque 20 euros plus chers.

“2 500 à 3 000 Ci Inforoad devraient circuler à fin 2012, puis nous serons dans le Top 5 français des sociétés de géolocalisation à fin 2013”, planifie Eric Felix. Le directeur du développement poussera notamment les ventes indirectes. Inforad a en effet pour objectif de reconquérir le cœur des concessionnaires, Inforoad profitera de cette passerelle pour susciter leur intérêt. Une stratégie non dénuée de sens, considérant que 2012 sera, pour les constructeurs, l’année des ventes aux flottes… 

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