Inforad a pignon sur rue
...appelé Inforad, a été vendu à près de 236 000 unités en France. Un succès dû, pour l'essentiel, à la multiplication des procès-verbaux et autres contraventions contractés par les automobilistes qui ont encore bien du mal à lever le pied, même à l'approche desdits radars. Et même si l'on ne retient que l'aspect "détection de radars", Inforad, société ayant développé et commercialisé le produit éponyme, explique vendre avant tout une aide à la sécurité des automobilistes. D'autant qu'à 99 euros, Inforad est le produit du genre le moins cher du marché. Celui-ci permet désormais, en plus de détecter les radars, d'en déterminer le sens, d'enregistrer les temps de parcours ou encore de suppléer les habituels et très décriés limiteurs de vitesse. Evidemment, l'objet a de quoi séduire. Evidemment, les automobilistes sont peu enclins à remplir davantage les caisses de l'Etat. Evidemment, 99 euros comme le disait une célèbre marque de chaussure : "Il faudrait être fou pour dépenser plus". A ceci près que plutôt que de se limiter à son réseau de distribution originel (buralistes et centres-autos), Inforad se lance dans l'auto-distribution - sans mauvais jeu de mots. Le premier magasin Inforad a donc ouvert ses portes à la mi-mai, avenue de la Grande Armée, à Paris.
"Mon intention était de créer une marque"
Une question s'impose alors : quel est l'intérêt d'avoir son propre pas-de-porte sur l'une des avenues les plus chères de France pour ne vendre qu'un produit qui, en plus, est abordable ? "Parce que l'avenue de la Grande Armée, c'est La Mecque de l'automobile et de la moto. C'est ici qu'il faut être", annonce tout de go Jean-Georges Schwartz, président d'Inforad. Un constat qui prend tout son sens en regardant les devantures voisines : à quelques encablures de là se trouvent Peugeot et les plus grands noms du deux-roues… Cela tombe bien, Inforad vend également un produit spécifique aux motos. Et à voir la dizaine de personnes entrer dans le magasin en l'espace de trente minutes, Jean-Georges Schwartz jubile : "Mon intention était de créer une identité, une marque. Que les gens associent l'idée de produits de sécurité avec le nom Inforad. Nous sommes manifestement en passe de réussir." Tant et si bien que la société entend s'installer dans d'autres capitales mondiales. Mais les canaux de distribution du produit voient-ils cette initiative avec autant d'enthousiasme ? "Nous n'avons pas vocation à faire concurrence à nos distributeurs. Notre but est davantage d'avoir une vitrine à la disposition des clients. Nous vendons des produits de sécurité et les sociétés qui ont la même activité que nous n'ont pas nécessairement pignon sur rue. Vendre de la sécurité en étant proche des consommateurs, c'est un avantage." D'ailleurs, outre son magasin, Inforad met en place actuellement dans l'Hexagone 170 points de service qui permettront aux utilisateurs qui ne maîtrisent pas toujours Internet de venir remettre leurs bases de données à jour et de se faire donner quelques conseils avisés. Pour l'heure, Jean-Georges Schwartz sollicite la bienveillance de nos ministres pour que le gouvernement rende public toutes les zones à risque du territoire. Et de conclure : "Si le gouvernement pouvait, définitivement, nous donner la liste complète de ces zones à risque telles que les écoles ou les routes dangereuses, il serait facile pour nous de sauver des vies." Un brin présomptueux peut-être ?
Ambre DelageVoir aussi :
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