Fédés-indés : le dernier rapprochement
Il aura fallu le coup de pouce de l’Etat pour que les deux organisations professionnelles automobiles les plus proches décident d’unir leurs forces pour parler d’une même voix sur le sujet de la réparation automobile. La FNAA, Fédération Nationale des Artisans de l’Automobile, représente l’artisanat de l’automobile depuis 1921, a accueilli les stations-service et les auto-écoles, dans le même esprit de regroupement, quand la Feda, Fédération des Syndicats de la Distribution Automobile, créait une structure, le SNISA-FEDA à l’intention des réparateurs et carrossiers, centres-autos, etc., pour beaucoup, les clients et adhérents des distributeurs et des groupements, membres de… la Feda. Le rapprochement, judicieusement appelé par la FNAA “l’indispensable cohérence” faisait sens et répond aux besoins actuels de la représentativité. Après la création du Smava (CNPA) et de l’Asav (SPP entre autres), on n’attendait plus que cet accord qui, précisons-le, est une convention d’adhésion et non une convention de collaboration, comme il peut y en avoir une entre la Feda et l’Asav, la distinction méritait d’être soulignée.
Projets communs
Que ce soit du côté de Gérard Polo, et d’Aliou Sow, respectivement président et délégué général de la FNAA ou d’Alain Landec et d’Yves Riou pour la Feda, l’objectif consiste bien à unir des forces tout en conservant leurs autonomies respectives. La FNAA, rassemblant déjà plusieurs métiers, poursuit ses actions inter-métiers et son soutien auprès de tous types d’artisans automobiles et le SNISA-FEDA continue son travail d’accompagnement auprès de ses membres, avec un bureau et un président de syndicat, lui-même relevant de la Feda. En revanche, la FNAA, en accueillant le SNISA-FEDA, dispose d’une plus grande latitude pour promouvoir les intérêts de tous leurs membres, au niveau des pouvoirs publics, en matière de formation ou sur les grands sujets qu’ils partagent avec la Feda, comme l’e-call, le b-call, les voitures connectées, les “Big Data”, l’environnement, etc. Il était temps que les deux organisations professionnelles affichent leur communauté d’intérêts, puisque les nouvelles règles de représentativité exigent deux ans d’ancienneté… Si d’autres organisations souhaitaient changer de maison, il reste peu de temps avant 2017 !