Envie de volume
Après la berline et le coupé, au printemps dernier, voici le break, la troisième carrosserie de la gamme E. Un break devenu incontournable depuis 1961 dans la gamme, mais avec des résultats commerciaux pas forcément à la hauteur. En effet, avec 1 million de ventes depuis 1961, cette carrosserie ne pèse pas lourd face aux 10 millions de berlines E vendues depuis 1947 ! Pour autant, Mercedes ne renonce pas. Même constat en France, où Roland Schell, directeur général de la marque en France, espère doubler la part de ce modèle dans la gamme E. Une ambition qui n'a rien d'impossible car jusqu'ici le E break ne représentait que 5 % des ventes du modèle ! Mercedes va-t-il enfin réussir à imposer cette 5e génération de Classe E break comme Audi a pu le faire avec l'A6 Avant ?
Pour ce faire, le constructeur va s'appuyer sur le contenu et le succès de la berline mais aussi sur les évolutions du marché. Car pour Werner Kirchen, en charge du développement VP de Mercedes-Benz, "la voiture de luxe n'est pas morte ! La preuve : la S500 Plug-in présentée à Francfort affiche de meilleures performances environnementales qu'une Smart CDi !" Cependant, au-delà de ce grand écart, l'ingénieur a surtout mis l'accent sur les efforts déployés dès aujourd'hui pour que ces voitures de luxe restent en prise avec le marché et la réalité. Pour lui, cela se matérialise avec le label BlueEfficiency qui concerne déjà 58 modèles de la marque. En 2010, ce nombre passera à 76, soit près de la moitié du portefeuille produits du constructeur de Stuttgart.
Seulement 150 g de CO2/km pour la 250 CDi
Les mécaniques seront d'autres incontestables atouts avec des consommations et rejets en baisse. En effet, avec le 4 cylindres Diesel que Mercedes généralise sur ses gammes, ce nouvel opus se contente de 5,7 l aux 100 km (220 et 250 CDi) soit 150 g de CO2 rejetés par km. Une baisse pouvant atteindre jusqu'à 20 %. Deux mécaniques qui seront sans nul doute des best-sellers. Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, ces versions 4 cylindres Diesel, plus efficaces mais aussi mieux équipées, se monnayent 400 euros de moins que la génération précédente. Cela paraît presque dérisoire face aux 50 000 euros demandés, mais cela prouve que Mercedes a voulu que ce break soit davantage compétitif en réduisant l'écart avec la concurrence sur ce plan-là.
Cette 5e génération de Classe E break semble donc bien armée pour atteindre ses objectifs en espérant que le projet de break de chasse, annoncé par le concept Fascination, ait résisté à la crise.
La classe E break en bref
• Objectif : 10 à 15 % du mix Classe E • Principales concurrentes de la E 220 CDi Elegance 170 ch BM6 : 49 000 € • Prix : |
Photo : Malgré une longue tradition, la Classe E break n'a pas vraiment connu le succès en France. Avec la génération précédente, seulement 5 % des ventes de E étaient des breaks. Le constructeur veut grimper au minimum à 10 %.
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