Drust prend un virage et abandonne les boîtiers

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Drust abandonne le marché de la vente de boîtiers télématiques. Michaël Fernandez, le co-fondateur et président de la start-up, l'a annoncé ce 13 mars sur la scène de la Conférence Automobile Connectée, l'événement organisé par le Journal de l'Automobile. "Nous sommes à un virage entre l'étape de conception du produit et celle de l'expérience utilisateur", s'est exprimé le dirigeant de Drust.

Fondée à la fin de l'année 2014, la jeune pousse a réalisé une campagne de financement participatif en 2015 afin de réaliser la version bêta de son application, en 2016, et d'assurer le lancement commercial public de son boîtier Akolyt, en 2017. "Nous voulions avoir des retours de véritables utilisateurs de sorte à optimiser notre produit et à revendiquer une expertise de partenaire technologique", explique a posteriori Michaël Fernandez.

Le B-to-C disparaît de son périmètre

Le boîtier Akolyt va donc disparaître des étagères à partir du 13 mars, soit un an après ses premières connexions officielles au réseau. En d'autres termes, le B-to-C disparaît de son périmètre. Un choix stratégique assumé par Drust, qui tire un trait sur le segment de la collecte de données depuis les entrailles des véhicules. La start-up souhaite désormais intervenir comme "un spécialiste de la gestion et de la transformation d'informations brutes", afin d'aider à leur monétisation par un tiers. Une forme d'application de l'Intelligence Artificielle à l'univers de l'automobile en ce sens que les algorithmes établis par Drust, durant la phase initiale, vont servir à gagner en pertinence d'interprétation.

D'une approche verticale, Drust va passer à plus d'horizontalité, en s'ouvrant à une grande variété élargie de finalités. De sa phase d'apprentissage, l'entreprise retiendra notamment sa capacité à certifier du matériel, de sorte à valider des collaborations techniques. "Nous savons ce qu'est la télématique et maîtrisons le fonctionnement d'un équipement, affirme Michaël Fernandez. De fait, nous sommes légitimes pour accorder des certifications."

L'entrepreneur, qui défend le concept d'écosystème, a entamé des discussions avec l'industrie automobile, dont des constructeurs, selon ses dires. L'ambition de Drust serait de s'interfacer avec eux, en amont. Un véritable défi en soi. Et, dans ce cas, au regard de la stratégie de nos deux fabricants de véhicules nationaux, il apparaît évident que Michaël Fernandez va devoir trouver des alliances solides, frapper à la porte de fournisseurs de matériels déjà embarqués ou proposer une vision qui challengera les accords aujourd'hui en vigueur. Les véritables chantiers commencent.