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DriiveMe à la conquête de l'Espagne

Publié le 30 juin 2017

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Le service de mobilité qui propose des locations à 1 euro va franchir les Pyrénées. Dès la semaine prochaine, Avis relaiera les offres de DriiveMe, en attendant que les autres loueurs démarrent leurs programmes.

 

Les cinq bougies sur le gâteau d'anniversaire s'accompagnent d'un beau cadeau pour DriiveMe. La startup a scellé un accord avec le loueur de courte durée, Avis, qui prévoit le déploiement de son service de location de véhicule à 1 euros en aller simple sur le territoire espagnol. "Nous allons travailler sous forme de pilote avec les agences Avis de 20 villes, avant d'étendre à l'ensemble du pays", a expliqué au Journal de l'Automobile, Geoffroy Lambert, l'un des co-fondateurs de DriiveMe.

 

S'en suivront rapidement d'autres références. Au mois de septembre, Hertz débutera son contrat. Europcar, le premier partenaire historique de DriiveMe finalise les termes du sien et communiquera prochainement une date. "Notre expérience et nos contacts avec l'ensemble des loueurs en France nous a permis de faciliter les introductions auprès des filiales espagnoles", se félicite l'entrepreneur.

 

A l'origine, Geoffroy Lambert a fondé DriiveMe avec son frère Alexandre. L'ouverture d'une activité en Espagne correspond avec l'entrée en matière du troisième membre de la fratrie, Constantin Lambert, qui en prendra les rênes. Ensemble, ils vont apprendre du marché espagnol, où les campagnes de recrutement de clients vont commencer. "Nous pensons avoir une majorité de demandes de trajets vers Madrid depuis les grandes villes", anticipe Geoffroy Lambert.

 

Percée chez les distributeurs automobiles

 

En France, les cinq années d'exercice ont permis de préciser la cible. Les clients de DriiveMe se trouvent aussi bien dans les grandes agglomérations que dans les provinces. En moyenne, l'utilisateur a 33 ans, soit un âge supérieur à ce qui avait été anticipé et parcourt 350 km. Plus de la moitié des 500 utilisateurs les plus assidus conjuguent la location à 1 euro de DriiveMe avec une solution de covoiturage. Un paramètre qui a encouragé à des tests avec les plateformes spécialistes du genre, dont BlaBlaCar, et qui continue de nourrir la réflexion.

 

Au fil du temps, la notoriété a attiré d'autres profils, cette fois professionnel. Les structures de location (Renault Rent, Alphabet, Carrefour, Peugeot, Citroën…) et les distributeurs automobiles figurent, en effet, dans les utilisateurs réguliers de DriiveMe. Dans ce dernier cas, "les négociants en VO ont été les premiers à nous rejoindre, suivis par les concessionnaires", se souvient Geoffroy Lambert. Qu'ont trouvé les groupes Hess, Daumont, IDM, Schumacher et autres Rousseau ? Un logistique à moindre coût au service des vendeurs de VO. Les besoins des membres de DriiveMe répondent aux problématiques d'acheminement. "Nous avons beaucoup de trajets depuis des plateformes logistiques franciliennes vers des points de vente en région", observe le co-fondateur.

 

Très vite, DriiveMe a dû payer la rançon de son succès. Les concessions ont augmenté leur consommation du service et la startup ne pouvait garantir des délais de livraison. "Au besoin, nous nous appuyons sur des chauffeurs professionnels auto-entrepreneurs. Si aucun membre ne peut convoyer le véhicule, alors nous faisons appel à eux", explique-t-il. Maintenant en ordre de marche, la startup qui croit de 200 % en volume (1500 à 2000 demandes/jours), chaque année, veut en faire un relai de croissance durable.

 

Fluidité chez les loueurs

 

L'autre chantier sur lequel les frères Lambert vont se concentrer se rapporte à la collaboration avec les gestionnaires de flotte des loueurs. DriiveMe veut "aller plus loin" dans l'interfaçage des outils de sorte à automatiser la récupération et la mise à disposition sur la plateforme utilisateur des missions. Un parcours qui doit de fait se fluidifier pour optimiser le potentiel et accroitre les offres faites aux membres.

 

Enfin, DriiveMe va renforcer sa stratégie d'apporteur d'affaires. Concrètement, il s'agit de générer des leads chez les loueurs avec les membres qui n'ont pas trouvé de réponse à des demandes spécifiques (VUL pour un déménagement…). Moyennant quoi, ils s'engagent à appliquer un tarif très bas pour ne pas être en rupture avec la promesse initiale de trajet aller à 1 euro.

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