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Comment les start-up de France Autotech traversent-elles la crise ?

Publié le 29 avril 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le 5 mai 2020, l'association réunira l'ensemble de ses membres lors d'un webinar et présentera à cette occasion les résultats d'un sondage réalisé auprès de sa communauté. Le Journal de l'Automobile vous livre les grandes lignes de ce rapport.
32 % des membres de France Autotech rapportent avoir subi un arrêt total d'activité durant le confinement.

 

Calmer les angoisses, détailler les dispositifs, préparer la douce reprise qui se profile, tels seront certains des thèmes du webinar que va organiser France Autotech, le 5 mai 2020, et qui devrait rassembler les représentants de la soixantaine de start-up membres de l'association. Un moment souhaité par Michaël Fernandez, son président, qui présentera alors les résultats d'un sondage réalisé auprès de la communauté pour évaluer les dégâts de la crise de Covid-19 sur les entreprises.

 

Avant toute chose, France Autotech salue la réactivité du gouvernement, qui parmi les premiers en Europe, a su se mobiliser pour soutenir les jeunes pousses. Les aides apportées dès le début du confinement ont sauvé nombre de situations délicates. "Nous pensions que plusieurs start-up seraient menacées, or il n'en n'est rien, se dit satisfait Didier Géneau, le délégué général de l'association. Elles ont su se mettre en position de sécurité très rapidement".

 

Les résultats seront affinés pour leur publication le 5 mai, toutefois la part de répondant donne une vision assez claire des tendances. Il apparaît notamment que les start-up ont eu recours au chômage partiel à 60 %, ont formulé des demandes de nouveaux prêts de trésorerie à 56 % et ont négocié des reports de charges fiscales et sociales à 52 %. 24 % des répondants disent n'avoir pris aucune disposition.

 

Ce qui n'a rien d'étonnant, puisque 24 % des start-up membres de France Autotech n'ont pas de chiffre d'affaires. Pour toutes les autres, la baisse a été la norme durant la période de confinement. Près d'un tiers (32 %) des sondés déclarent une perte totale d'activité, contre 28 % qui ont enregistré une fonte de 75 % de leur CA. 12 % ont réduit de moitié leur volume d'affaires et seuls 4 % d'entre eux ont limité le repli à 25 % par rapport à leurs habitudes.

 

Levée de fonds et gestion de trésorerie

 

De manière concrète, la crise a eu plusieurs conséquences pour les entreprises. En tête de liste, elles placent naturellement une diminution de l'activité (citée dans 76 % des réponses). Cependant, la suspension de projets de clients (48 %) et l'annulation de commandes (40 %) figurent parmi les effets notoires les plus rapportés. "Les aides financières apportées par l'Etat doivent durer dans le temps, mais les investisseurs et surtout les clients en bout de chaîne doivent continuer de jouer le jeu, appelle de ses vœux Michaël Fernandez. Il ne faut pas annuler les projets ou se montrer mauvais payeurs". Pour mémoire 52 % des sondés interviennent en BtoB, contre 48 % en BtoC.

 

"Cette situation a le don de rapprocher les équipes en interne et de renforcer les liens vers l'externe. Chacun prend conscience des éléments importants", partageait récemment Claire Cano-Houllier, la cofondatrice de Hiflow. Les entrepreneurs gardent néanmoins confiance dans l'avenir et l'élan de la reprise. 8 entreprises sur 10 se déclarant d'ailleurs en phase de préparation d'une levée de fonds. Un acte qui, pour 60 % des participants à l'enquête, constitue un des enjeux clé des semaines à venir, soit autant que la préservation des relations avec les partenaires. Mais en priorité, à court terme, les start-up souhaitent se concentrer sur la gestion de la trésorerie (68 %). Preuve qu'il est nécessaire de calmer les angoisses quant à la pérennité des affaires.

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