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Bertrand Guerinon, responsable pôle performance auto de Covéa

Publié le 4 décembre 2009

Par Armindo Dias
2 min de lecture
"Le marché de la pièce de réemploi est mort-né"Pour la Société de Groupe d'Assurance Mutuelle regroupant la Maaf, MMA et GMF, le marché de la pièce de réemploi n'est pas viable économiquement....
"Le marché de la pièce de réemploi est mort-né"Pour la Société de Groupe d'Assurance Mutuelle regroupant la Maaf, MMA et GMF, le marché de la pièce de réemploi n'est pas viable économiquement....
...Elle estime aussi que son impact environnemental reste à prouver.

Journal de l'Automobile. Comment abordez-vous le marché de la pièce de réemploi (PRE) ?
BERTRAND GUERINON. Pour nous, le marché de la pièce d'occasion ou de réemploi est un non sujet. En effet, il n'a pas de business économique viable. Nous pouvons aisément trouver des pièces dites d'origine ou de qualité équivalente moins chères que des pièces d'occasion, ce sujet faisant beaucoup parler de lui uniquement parce que les démolisseurs croulent sous les épaves et qu'est entrée en vigueur la nouvelle procédure dite Véhicule Endommagé ou VE. Par ailleurs, il n'y a, à ce jour, aucun acteur susceptible d'assurer leur traçabilité via une plateforme, seuls les constructeurs et des professionnels de la dimension d'Autodistribution étant aujourd'hui capables de référencer et de tracer des pièces. Nous pouvons, en outre, nous interroger sur le réel gain environnemental de la pièce d'occasion ou de réemploi. Certaines devraient en effet être reconditionnées.

JA. Certains pays recourent pourtant beaucoup à la pièce d'occasion ou de réemploi ?
BG. C'est vrai. Mais les marchés et acteurs y sont totalement différents. En Suède, le coût des pièces d'origine est ainsi beaucoup plus élevé qu'en France. Les acteurs de la filière auto y sont, en outre, beaucoup plus proches les uns des autres, ce pays étant plus vaste et comptant moins de véhicules. Résultat : ils ont tout intérêt à travailler ensemble. Enfin, les réseaux de constructeurs y sont très différents de la France.

JA. Les clients n'auraient-ils pas, quand même, intérêt à ce que se mette en place un marché de la pièce de réemploi en France?
BG. Je ne le pense pas, même si certains considèrent que les pièces de réemploi sont meilleur marché que les pièces d'origine et qu'il sera possible de répercuter ce gain sur le montant de leur prime. En effet, les clients préféreront toujours opter pour des pièces dites d'origine ou de qualité équivalente. Covéa considère donc, au final, que le marché de la pièce de réemploi est mort-né en France. Tous nos chiffres vont en tout cas dans ce sens, Covéa disposant aujourd'hui d'une part de marché d'environ 25 % dans l'Hexagone.

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