Autopromotec, de l’Europe aux pays émergents
Selon Emmanuele Vicentini, responsable promotion et développement du salon Autopromotec, le salon 2013 enregistre déjà de nombreuses réservations, à un an de son ouverture ! En fait, le taux de reconductions d’une édition sur l’autre s’est révélé très important. A tel point que les organisateurs ont dû travailler à l’extension du lieu d’exposition, notamment pour les secteurs de la pièce détachée, qui prend de l’ampleur sur Autopromotec, et des systèmes de diagnostic, les exposants concernés (Bosch, Magneti Marelli…) ayant demandé de plus amples surfaces. Un hall supplémentaire, de 10 000 m2 sera donc ouvert.
Par ailleurs, le salon 2013 a pour vocation de s’internationaliser toujours plus. Sans pour autant perdre sa ligne de conduite, à savoir n’accueillir que des fournisseurs de qualité. Ce qui sous-tend des marques européennes renommées, bien sûr, tout en laissant s’exprimer des acteurs de moindre importance répondant à une demande du marché. “Nous devons rester vigilants sur ce point, car l’un des actionnaires du salon est l’association italienne des fabricants d’équipement de garages (Aica). Nous ne pouvons donc pas engager notre crédibilité avec des exposants dont les matériels ne répondraient pas à un cahier des charges minimum…”, estime Emmanuele Vicentini.
Conférences sur le fil… rouge !
Lors de la dernière édition, l’Autopromotec EDU, programme de conférences thématiques basé sur un fil conducteur, avait remporté un franc succès par la qualité de ses intervenants. L’an prochain, un large parcours de conférences se tiendra également, avec un fil rouge orienté vers les pays émergents, leurs marchés et leurs pratiques. Ces pays représentent des clients potentiels pour les fabricants européens d’équipements, mais également pour les fabricants de composants. L’ensemble de ces réunions d’information sera présenté par des experts des marchés locaux ou des cabinets d’analyse, et non par des associations nationales, jugées trop partisanes. “Nous espérons donner aux visiteurs qui souhaitent investir ces marchés émergents, un bon aperçu de la meilleure façon d’y parvenir”, confie Emmanuele Vicentini. Sans compter qu’à l’issue de ces réunions, les personnes intéressées pourront échanger avec des contacts locaux, Autopromotec se voulant aussi plateforme d’échanges. “Il nous appartient de mettre en relation les visiteurs des pays émergents avec les exposants venus présenter leurs offres car, demain, ces marchés seront encore plus incontournables en raison de la tension économique sur les marchés matures”, conclut-il.
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Questions à Emmanuele Vicentini, responsable promotion et développement du salon Autopromotec
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. L’an dernier, le secteur des pièces détachées avait pris de l’ampleur sur le salon. La tendance sera-t-elle identique en 2013 ?
Emmanuele Vicentini. Nous sommes et restons des spécialistes de l’équipement de garage. Néanmoins, si nous sommes prêts à nous développer sur le secteur des pièces détachées, il ne s’agit pas de le faire à outrance, juste pour engranger des réservations. Notre but consiste plutôt à nous rapprocher au maximum des besoins de nos exposants. Aujourd’hui, un salon qui ne présenterait que de l’équipement de garage a sa légitimité, sans aucun doute. Néanmoins, nous pensons qu’élargir l’exposition est un plus pour les visiteurs, notamment ceux qui viennent de loin. Ils rentabilisent mieux leur investissement si, dans le même temps, ils peuvent s’enquérir à la fois de nouveaux matériels à distribuer, de pièces détachées, de services…
JA. Peu d’exposants français font le déplacement. Comment pouvez-vous les convaincre ?
EV. En ce qui concerne la présence des sociétés françaises en 2013, nous continuons de travailler en partenariat avec la mission économique et UbiFrance, qui accompagnent et facilitent les démarches des entreprises de l’Hexagone souhaitant se rendre à Bologne. Mais il est certain que nous aimerions accueillir plus d’exposants français. Facom a confirmé, ainsi que One-Too, pour la première fois. Pour attirer les exposants français, je dirais que nous sommes très attentifs aux besoins de nos partenaires. Ils recherchent de nouvelles opportunités de ventes, nous leur fournissons les moyens et les contacts pour aller tisser de nouveaux business. Et n’oublions pas que les salons attirent souvent des visiteurs venus de pays avec lesquels le dialogue est facilité par la langue. Si la France accueille notamment beaucoup de visiteurs africains, Autopromotec représente un vivier de visiteurs latins issus d’Amérique du Sud, d’Espagne… Pour un exposant français, venir sur Autopromotec constitue une opportunité de toucher des prospects qu’il ne côtoie quasiment jamais.
JA. Quelle est votre première analyse du salon français Pneu Expo ?
EV. Deux salons se tiennent sur le sujet depuis des années. Le Reiffen Messe d’Essen, en Allemagne, et Autopromotec en Italie. Les deux événements se tiennent en alternance. De notre point de vue, il n’y avait pas la place pour créer un nouveau salon en Europe. Nous avons néanmoins eu des relations tout à fait officielles et cordiales avec l’organisation, dans le cadre de notre association d’équipementiers de garage. Nous pensons que Pneu Expo constitue une vraie réponse sur le marché français, mais ne présentera pas, à terme, la taille critique nécessaire pour devenir un salon européen. Enfin, il ne se place pas véritablement en concurrent d’Autopromotec, dans le sens où son organisateur ne cherche pas, pour l’instant, à drainer des visiteurs asiatiques ou de pays émergents.
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