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Autolib' : enfin le grand jour !

Publié le 5 décembre 2011

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Le système parisien de voitures électriques en libre-service est désormais accessible au public. Il a démarré, le 5 décembre, avec 250 BlueCar réparties dans 250 stations. Pour la rentabilité, en revanche, il faudra patienter 7 ans.
Le système parisien de voitures électriques en libre-service est désormais accessible au public. Il a démarré, le 5 décembre, avec 250 BlueCar réparties dans 250 stations. Pour la rentabilité, en revanche, il faudra patienter 7 ans.

Un grand jour pour Paris et le groupe Bolloré ! En effet, après des années de controverses, un appel d'offres très disputé, Autolib' est enfin accessible au grand public. Il a été inauguré, le 5 décembre, en présence de Bertrand Delanoë, le maire de Paris, Jean-Paul Huchon, le président du Conseil régional d'Ile-de-France, Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris mais aussi présidente du syndicat mixte Autolib', et bien entendu Vincent Bolloré, le président du groupe Bolloré.

Autolib' débute avec 250 BlueCar réparties sur 250 stations (200 voitures et 200 stations dans Paris intramuros), le système devant progressivement monter en régime pour totaliser quelque 3 000 véhicules et 1 200 stations avant la fin 2012. "De l'ordre de 250 BlueCar seront livrées tous les mois", précise Vincent Bolloré, le président du groupe éponyme qui a investi plus de 50 millions d'euros dans Autolib'.

Les véhicules n'afficheront plus les stickers colorés qui étaient présents sur les modèles testés et ils seront destinés aussi bien à la capitale qu'aux 46 communes limitrophes adhérentes du syndicat mixte (Malakoff, Montrouge, Issy-les-Moulineaux, Nanterre, Pantin, Puteaux, Créteil…).  La sécurité ? Elle ne devrait pas poser de problèmes. "La BlueCar et sa batterie ont passé les tests Euro NCAP", poursuit Vincent Bolloré. Ce dernier estime aussi qu'elle affiche une autonomie supérieure à 250 km et qu'elle ne fera pas l'objet de très nombreuses dégradations, même si le contrat de délégation public accordé à son groupe prévoit des dépenses de réparations et d'assurances à hauteur de 3 000 euros par voiture et par an. Côté objectif, le groupe industriel estime pouvoir rentabiliser le système à partir de sa 7e année d'exploitation, son directeur commercial tablant sur 80 000 inscrits à la fin 2012 (plus de 2 500 à ce jour). Mais les choses pourraient aller plus vite que prévu, malgré un coût d'exploitation annuel évalué à 100 millions d'euros.

Bertrand Delanoë a bon espoir de voir les stations Autolib' autoriser à être implantées rapidement en sous-sol à Paris. "Nous ne sommes pas contre les déplacements en voiture à Paris",  souligne également le maire de la capitale. Il souhaite simplement que les 40 % de Parisiens qui possèdent un véhicule envisagent de s'en séparer au profit d'Autolib'. Cette décision devrait leur permettre de faire un geste pour l'environnement mais aussi d'éviter de débourser chaque année 5 000 euros dans l'utilisation et l'entretien de leur propre véhicule. "Nous devons pouvoir circuler dans la capitale sans être intoxiqués", justifie-t-il. Ce dernier ne compte pas pour autant se reposer sur ses lauriers. Pour preuve : il souhaite que la BlueCar recourt de plus en plus à l'énergie solaire, un message déjà reçu cinq sur cinq par le groupe Bolloré.

"Nous travaillons au développement de panneaux photovoltaïques pour la BlueCar", révèle Vincent Bolloré. Rien ne dit pourtant que cela calmera tous les détracteurs d'Autolib' : Ulpro, un syndicat de loueurs courte durée, a entamé une procédure judiciaire pour dénoncer la "concurrence déloyale" de ce système et des élus écologistes craignent même qu'il détourne les personnes des transports en commun, en plus de conforter l'énergie nucléaire. Annick Lepetit a de suite fait savoir aux élus écologistes que le syndicat mixte testait une station équipée de panneaux photovoltaïques et destinés aux recharges de batteries dans l'entrepôt des Autolib' situé à Vaucresson (92).

"Nous avons pris un risque et le succès n'est pas assuré mais cela était aussi le cas avec Velib'", conclut Bertrand Delanoë.

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