Android a parlé !
Après qu’Apple a révélé ses projets en mars dernier, en ouverture du salon de Genève, le monde de l’automobile attendait de Google une réponse. C’est chose faite. Le 25 juin dernier se tenait le Google I/O, la grand-messe annuelle de la firme de Mountain View (Californie) qui à cette occasion dévoile toujours les chiffres de son activité. Mais le Google I/O reste avant tout le rendez-vous durant lequel le géant présente sa feuille de route technologique aux éditeurs en tout genre. Sans surprise, la tendance de fond a été l’Internet des objets, avec en point central le smartphone ou la tablette. Et si Google a épaté avec son Android Wear, destiné aux vêtements et accessoires connectés, Patrick Brady, directeur de l’ingénierie d’Android, a également retenu l’attention avec Android Auto.
L’OAA proche des 30 membres
Derrière cette appellation, on trouve un système d’exploitation à implémenter dans les véhicules, capable de prendre en charge les fonctionnalités des smartphones depuis l’écran principal du tableau de bord. “Le but est de pouvoir faire ce que l’on souhaite faire habituellement avec son téléphone au volant d’une voiture, mais sans avoir à le toucher : écouter de la musique, appeler des gens, leur écrire des messages et trouver son chemin grâce à un système de navigation”, a confirmé Andrew Brenner, le responsable d’Android Auto chez Google. Evident alors de retrouver les applications Google Maps pour la navigation ou Google Play Music pour la musique. Un portfolio que les constructeurs pourront compléter en s’appuyant sur la remontée de données, tout autant que les éditeurs tiers.
Android Auto résulte en fait du travail de l’Open Automotive Alliance (OAA), le consortium créé en janvier dernier par Google et dont la liste des membres s’est allongée pour atteindre presque 30 industriels. dont les plus grands constructeurs. A noter que PSA Peugeot Citroën, BMW, Mercedes ou encore Toyota n’y figurent pas encore.
Ouvert à tous
En ligne avec sa philosophie, Android joue la carte de l’ouverture et de la simplicité. Android Auto doit donc se rendre compatible avec tous les terminaux, indépendamment de leur système d’exploitation. Google a gardé son schéma à succès : seuls sont nécessaires un identifiant et un mot de passe pour retrouver son univers personnel, quels que soient la marque et le modèle du véhicule. Un effet de standardisation qui ne semble plaire aux constructeurs, Volvo en tête. Dans sa communication, le Suédois laisse comprendre que sa future plateforme SPA (Scalable Product Architecture), à commercialiser dès l’automne prochain avec le XC90, est prête à accueillir Android Auto et que cela ne poussera pas à arbitrer avec CarPlay, la solution d’Apple. Les deux pouvant coexister pour le plus grand confort des consommateurs.
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