Ada confiant dans l'exercice 2021
"Aucune raison de s'alarmer". Par ces mots, le directeur général d'Ada, Christophe Plonevez, tente de traduire le niveau de confiance qu'il a dans l'avenir à court et moyen terme. "Nous avons brillamment passé l'année 2020. Ce n'est pas l'activité mais le manque de candidats à la franchise qui nous a pénalisé", résume-t-il l'exercice passé, alors que le groupe vient de publier des résultats qui, sans surprise, font état de pertes de chiffre d'affaires et de résultat net.
En 2020, le groupe Ada a totalisé 87,81 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit 11,1 % de moins qu'en 2019, une année restée remarquable pour l'industrie de la location courte durée. Le résultat opérationnel a cependant fondu de 71,8 %, à 1,37 million d'euros. En fort repli également, le résultat net part du groupe s'est établi à 1,51 million d'euros. La structure financière demeure cependant solide. Les capitaux propres sont passés de 29,3 à 30,8 millions d'euros entre les fins d'année 2019 et 2020, tandis que l'endettement a augmenté de 13,6 %, à 25,7 millions d'euros.
Du côté des agences franchisées, la baisse d'activité a été contenue. En bouclant l'année 2020 à 100,3 millions d'euros, elles ont perdu à peine 10,8 % de chiffre d'affaires en comparaison au bilan 2019. Principale source de revenus, la location de VP s'est contractée de 11,9 %, à 72,7 millions d'euros. Dans le même temps, les contrats liés au VU ont généré 27,6 millions d'euros, soit 8 % de moins.
Le maillage s'est quelque peu étiolé. L'enseigne Ada a enregistré 19 fermetures d'agences sur un an, passant de 399 à 380 points de vente, dont 293 agences physiques et 87 stations de véhicules en autopartage. "Nous sommes des franchiseurs et l'année 2020 a mis à l'arrêt les recrutements car il a été impossible pour les candidats de trouver des financements, constate Christophe Plonevez. Le sort de certains groupes a refroidi les plus ambitieux". Hertz et Europcar ont en effet alimenté les débats. Ada a intégré 5 nouveaux venus en 2020, contre 25 en moyenne habituellement. Réjouissance toute du côté de Point Loc, l'autre enseigne du groupe, qui totalise désormais 830 sites, contre 808 un an auparavant.
Ada Paris tout proche de l'équilibre
Si le président d'Ada ne se prononce pas sur un calendrier de retour à la normale des principaux indicateurs statistiques, il se montre cependant ambitieux. Preuve en est, le groupe anime actuellement une flotte de 10 000 véhicules environ (VP et VU) sur le territoire national et projette de pousser à 12 000, voire 14 000 unités, en haute saison. Des volumes tout simplement comparables à ceux de 2019. "Tous nos concurrents ne sont pas dans cette démarche, souligne Christophe Plonevez, mais nous sommes portés par nos partenaires et dès lors qu'ils jouent le jeu, nous entendons les accompagner". Il fait allusion là aux compagnies d'assistance qui malgré une baisse de 15 % de leurs chiffres engendrent tout de même 20 % de trafic en plus chez Ada.
Un stock destiné à soutenir la demande puisque le directeur général s'attend "à une excellente année 2021 portée par les véhicules utilitaires, la saison estivale et l'activité autopartage". Cette dernière, connue sous le nom d'Ada Paris, connaît un essor constant de 20 % chaque nouveau mois. Ce qui laisse Christophe Plonevez penser que l'équilibre pourrait être atteint en avril ou mai. "Il y a une hétérogénéité de résultats entre les stations et nous allons communiquer pour encourager la consommation dans les moins rentables, afin d'équilibrer la balance", révèle-t-il.
Développement de la location de vélos
L'électrification de la flotte a été entamée mais l'accélération reste soumise à la demande de la clientèle. Il faudra encore attendre pour un véritable développement. Ada se fixe d'autres objectifs. Le groupe souhaite se concentrer sur la connectivité. "Il y a de plus en plus de demandes pour avoir un libre-accès, nous pensons donc connecter tous les véhicules en exploitation d'ici à fin 2023 au rythme de la maturation des publics", explique le directeur général du groupe ayant élaboré une combinaison boitier-application propre à ses exigences.
Derniers éléments sur lequel Ada veut s'appuyer : la marque blanche et le vélo. En 2020, Ada a lancé une offre qui consiste à proposer ses services et outils à des sociétés tierces. Bosch Car Service a signé le premier contrat du genre en juillet dernier. Sur les 600 garages du réseau, une centaine a adopté le panneau Rent. Le déploiement va se poursuivre tandis que le loueur négocie avec d'autres acteurs. En ce qui concerne le vélo, il s'agit de donner une nouvelle dimension à la branche née du rachat, il y a une dizaine d'années, de la société Holiday Bikes. Spécialisée dans la location en zone touristique maritime, elle va s'étendre à tous les territoires avec la collaboration de professionnels du deux et du quatre-roues.
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