S'abonner
Services

2 Français sur 3 font l'impasse sur les services de mobilité partagée

Publié le 20 septembre 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Selon une étude du cabinet Oliver Wyman dévoilée ce 20 septembre 2018, 66 % des Français disent ne jamais utiliser de service de mobilité reposant sur un partage de véhicule. A l'inverse, ils se disent ouverts à l'automatisation de la conduite.
Les VTC et autres solutions de mobilité partagée n'ont pas encore la cote chez tous les Français.

 

En pleine Semaine de la mobilité, la statistique dévoilée par Oliver Wyman prend une résonnance particulière. A en croire le cabinet d'étude, qui a présenté les résultats d'une enquête récente ce 20 septembre 2018, 66 % des Français n'utilisent jamais de service de mobilité dont le modèle économique repose sur le partage d'une automobile, tels les VTC ou la location. Plus précisément, 19 % d'entre eux déclarent ne pas y avoir accès, tandis que 47 % ont conscience de leur disponibilité sans y recourir pour autant.

 

Seuls 34 % des Français ont franchi le pas. En comparaison, ils sont 37 % parmi les Américains et 39 % parmi les Allemands. 14 % de nos concitoyens y font appel "2 à 3 fois mois", voire "plusieurs fois par semaine". Ils sont 15 % outre-Rhin et 12 % chez l'Oncle Sam. Dans ces deux pays, les habitants sont respectivement 31 % et 23 % à déclarer ne pas y avoir accès, selon le cabinet Oliver Wyman. Si la donnée n'a pas été calculée pour la France, le budget des ménages consacré à la mobilité va augmenter de 95 % en Allemagne entre 2015 et 2040, et de 114 % aux Etats-Unis, sur la même période. Des dépenses tirées par l'essor de la mobilité intelligente (smart mobility, en anglais) et les services de mobilité individuelle, comme le partage et la location de véhicules et les VTC.

 

Pour Oliver Wyman, le partage de véhicule n'aura qu'un effet limité sur les volumes de ventes. En 2025, les marques verront leur total d'immatriculations reculer de 1 % à peine à travers le monde, avec un effet plus perceptible dans les villes urbanisées d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie-Pacifique. Les constructeurs trouveront en effet un relais auprès des nouveaux clients, dont les opérateurs de flottes.

 

Le véhicule autonome doit encore convaincre 1 Français sur 2

 

L'étude du cabinet s'est également penchée sur la connectivité. Le taux de pénétration des smartphones et des équipements embarqués dans les voitures neuves en Europe franchira la barre des 80 % d'ici à 2020. Un palier auquel il stagnera pendant une dizaine d'année avant de concerner l'intégralité des véhicules, en 2030. En comparaison les marchés japonais et américain, déjà au-dessus à ce jour, atteindront ce maximum au cours de la décennie à venir.

 

Reste à savoir comment monétiser cette technologie. Pour le cabinet, la manne financière liée à la connectivité pourrait flirter avec les 900 milliards de dollars, à terme. "Les consommateurs seront-ils prêts à dépenser 30 euros par mois en abonnement pour leur véhicule", interpelle Marc Boilard, associé du cabinet Oliver Wyman. Si 95 millions d'unités sont concernées, cela peut rapporter plus de 34 milliards d'euros par an en vente de services, selon le cabinet, soit 4 % du chiffre d'affaires de l'industrie. A titre de comparaison, le groupe Apple, la première capitalisation boursière au monde, gagne 10 % de son CA via les services connectés, chaque année.

 

Parlant de services connectés, évoquons le cas des véhicules autonomes. Près d'un Français sur deux (48 %) ne se voit pas acheter un tel véhicule dans les dix prochaines années. Ils sont 60 % en Allemagne et 57 % outre-Atlantique, d'après Oliver Wyman. La France se révèle la plus favorable à son arrivée. 29 % des sondés se projettent à bord d'un véhicule doté de fonction de délégation de conduite. Ils sont à peine 17 % aux Etats-Unis, soit 5 points en dessous des Allemands.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle