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Constructeurs

Le Royaume-Uni veut aussi des usines de batteries

Publié le 29 juin 2021

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
L'industrie automobile britannique a besoin de 60 GWh de capacité d'ici 2030 pour réussir son virage vers l'électrique. Nissan et Stellantis pourraient bientôt annoncer l'implantation d'usines de batteries.
Selon le SMMT, il faudrait une capacité de 60 GWh d'ici 2030 pour que le Royaume-Uni réussisse sa transition énergétique.

 

Alors que l'Allemagne, la France, la Pologne ou la Suède se sont déjà positionnés pour accueillir sur leur sol des usines de batteries, le Royaume-Uni fait, pour l'heure, figure de parent pauvre. Le SMMT, le CCFA local, plaide pour l'installation de capacités de production pour réussir la transition énergétique. Le syndicat affirme, dans son "plan" pour l'avenir du secteur au Royaume-Uni, que ce dernier a besoin de "60 gigawattsheures de capacité dans des giga-usines" de batteries d'ici 2030.

 

"Le passage aux véhicules électrifiés est le défi le plus important du secteur", assure la SMMT. De telles "giga-usines" donneraient aux groupes "la capacité de fabriquer jusqu'à un million de véhicules électriques par an et d'assurer un accès sans droit de douane dans des marchés cruciaux de l'Union européenne", argumente l'association.

 

A lire aussi : Nissan envisage une usine géante de batteries au Royaume-Uni

 

Nissan, qui a prévenu d'une annonce de portée "mondiale", jeudi 1er juillet 2021, à son usine de Sunderland, devrait selon la presse britannique décider d'augmenter fortement sa production de batteries dans ce site du nord Royaume-Uni, et créer des milliers d'emplois. Le groupe, qui fabrique déjà le modèle électrique Leaf à Sunderland, pourrait également annoncer le lancement d'un nouveau modèle électrique, d'après la BBC.

 

Fin mai, le Financial Times écrivait que Nissan était en "discussions avancées" avec le gouvernement britannique pour bâtir au Royaume-Uni une usine géante de batteries dans le cadre d'un plan post-Brexit souhaitant faire du pays son principal centre de production hors du Japon. Cette nouvelle usine "serait gérée par le fournisseur de batteries chinois de Nissan, Envision AESC, alimenterait la production de 200 000 batteries de voitures par an et génèrerait des milliers d'emplois", ajoutait le FT.

 

A lire aussi : L'Italie veut aussi sa gigafactory de batteries

 

Par ailleurs, d'après Automotive News, qui cite des sources proches du dossier, Stellantis pourrait ajouter la production de vans électriques dans son usine Vauxhall d'Ellesmere Port pour en assurer l'avenir, avec la contribution de millions de livres de la part du gouvernement britannique. Le ministère des Entreprises n'a pas commenté dans l'immédiat mais a dit précédemment que le gouvernement britannique prévoyait d'investir 1 milliard de livres dans la transition électrique du secteur et était "décidé à assurer la mise en place de giga-usines (...) pour produire en masse des batteries au Royaume-Uni".

 

Le plan du SMMT appelle aussi à mettre en place 2,3 millions de points de recharge à travers le pays pour convaincre les automobilistes de passer aux véhicules "verts". Le SMMT estime que le secteur a le potentiel de "gagner 40 000 emplois cette décennie" si elle réussit son virage vers l'électrification, mais que dans le cas contraire elle risque "un déclin précipité" et la perte potentielle de jusqu'à 90 000 emplois. (AFP)

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