Renault Sandouville à l'arrêt faute de composants électroniques
Confrontée à des difficultés d'approvisionnement en composants électroniques, l'usine Renault de Sandouville (76), qui emploie 1 900 salariés et 700 intérimaires, s'arrêtera au moins 13 jours d'ici à la fin juillet, a-t-on appris, vendredi 25 juin 2021, de source syndicale.
"La direction nous a annoncé, a minima, 13 jours de fermeture jusqu'à fin juillet", a indiqué Fabien Gloaguen, délégué syndical Force ouvrière (FO), après un Comité social économique (CSE) qui s'est tenu vendredi matin. "Cela fait suite à un manque de composants électroniques. Des calculateurs ABS, des composants pour les roues, la sécurité, des pièces qui viennent de très loin, fabriquées en Asie", selon le syndicaliste.
Pour les salariés Renault protégés par les accords d'entreprise, "l'impact sera minime" selon FO, mais pas pour les 700 intérimaires "qui font partie intégrante de notre site", le syndicat s'inquiétant des conséquences sur leur rémunération.
Selon Fabien Gloaguen, il s'agit d'une situation "historique" à Renault Sandouville. Selon le syndicaliste, "7 000 voitures vont être perdues", alors que ce site a "toujours été protégé par Renault" en termes de volumes. "Au moment où on sort du Covid, cela remet en cause des stratégies d'entreprise. C'est inacceptable. Le virus aura montré au moins une chose : qu'on est dépendant de l'Asie", a souligné Fabien Gloaguen, souhaitant "qu'Emmanuel Macron et les dirigeants européens se mettent autour d'une table pour revoir leur copie". (avec AFP)
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