Rebond en trompe-l'œil du marché allemand

A l'image du marché français qui a bondi de 568,8 % en avril 2021, celui de nos voisins d'outre-Rhin a gagné 90 % pour ainsi totaliser 229 650 immatriculations selon les chiffres de la KBA, l'agence nationale de l'automobile.

Ce chiffre est toutefois à comparer à l'effondrement de l'activité au mois d'avril 2020 (-61,1 %) en lien avec la fermeture des concessions automobiles et des arrêts de production après l'éclatement de la première vague du Covid-19. Le niveau des ventes en avril 2021 reste encore de 19 % inférieur à ce qu'il était en avril 2019, avant la crise, et représente même "le deuxième plus faible volume en avril depuis la réunification de l'Allemagne", souligne la fédération des constructeurs VDA. Le marché automobile allemand avait déjà connu sur les trois premiers mois de 2021 son pire début d'année depuis la réunification.

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Le volume de production en avril 2021 était lui d'environ 22 % inférieur à celui d'il y a deux ans, selon la VDA. Les goulots d'étranglement dans la fourniture de semi-conducteurs freinent les chaînes de montage dans les usines et l'éclaircie va encore se faire attendre de bons mois. En conséquence, la fédération des constructeurs allemands a révisé à la baisse sa prévision de production automobile en 2021, tablant sur 4 millions d'unités, soit une hausse annuelle de 13 %, contre 4,2 millions auparavant.

En cumul depuis janvier, les ventes de voitures neuves s'élèvent à 886 102 unités, soit une hausse de 7,8 % sur un an. Un chiffre restant lui aussi inférieur de 16 % à la moyenne des années ordinaires. "La reprise du marché automobile demeure encore lointaine", commente Reinhard Zirpel, président de la VDIK. Les restrictions causées par la crise du Covid-19 et la pénurie des semi-conducteurs qui freine la production font que "les chiffres actuels ne reflètent pas le véritable potentiel du marché", ajoute-t-il.

Le marché automobile allemand a de surcroît fléchi avec la fin en janvier de l'ètemporaire de la TVA, destiné à soutenir l'économie face à la crise du Covid-19. La poussée des ventes de voitures 100 % électriques se poursuit, en ayant représenté 10,4 % du marché avec 23 816 modèles écoulés.

Dans ce contexte, Volkswagen demeure leader avec 43 230 unités en avril ( +108,4 %; 18,8 % de pdm), devant Mercedes avec 21 992 unités (+158,5 % ; 9,6 pdm) et BMW avec 20 441 unités (+67,7 % ; 8,9 % de pdm).

Coté français, Citroën progresse de 115,2 % avec 4 739 modèles immatriculés en avril, alors que DS Automobiles, avec 190 immatriculations, ne gagne que 15,9 % sur le mois. Avec 5 301 unités, Peugeot profite de la croissance avec 123,4 % de mieux. Opel, marque allemand du groupe Stellantis, fait encore mieux avec 14 149 unités, soit une progression de 174,6 %.

Enfin, Renault ne fait pas mieux que le marché avec une croissance de 87,1 %, représentant 8 871 immatriculations. Dacia ne parvient pas à corriger le tir avec un gain de 8,7 % en avril avec 3 322 unités.