Les dix points marquants du marché automobile en février 2021 : les ventes s'enlisent
132 637 voitures particulières en février 2021
7e mois consécutif de baisse des immatriculations en France ! En févier 2021, elles ont connu un nouveau repli de 20,9 % pour s'afficher à 132 637 véhicules. Il faut remonter à 2014 pour trouver un mois de février aussi faible en volume. Au cumul sur les deux premiers mois de l'année, le marché s'est contracté de 14,2 % en données brutes et de 9,9 % à nombre de jours ouvrés comparables. En effet, janvier et février 2021 cumulent 2 jours ouvrés de moins que sur la même période en 2020.
Les utilitaires légers chutent de 5 %
Alors que les immatriculations de véhicules utilitaires avaient connu un bon début d'année, avec une hausse de 7,4 % des mises à la route sur le mois de janvier 2021, février se solde par une baisse de 5 % des immatriculations avec une volume de 37 275 unités. Sur les deux mois de l'année, le cumul reste en positif mais de 0,7 % seulement à 72 123 véhicules. Témoin de la bonne santé économique, le marché de l'utilitaire accuse donc une première faiblesse.
Peugeot fait la course en tête
Portée par les immatriculations de la 208 et du 2008, Peugeot poursuit la course en tête du marché avec 26 750 véhicules et une part de 20,2 %. Pour la première fois intégrée dans Stellantis, la marque s'accapare près de 55 % des immatriculations du nouveau groupe. Avec huit marques distribuées, celui-ci détient 36,7 % de part de marché. Renault de son côté affiche une forte baisse de ses volumes (-35,1 % à 18 734 véhicules), qui s'explique notamment par une chute des mises à la route de la Clio. L'analyse par canaux (lire ci-dessous) révèle également une forte baisse des véhicules de démonstration.
25,8 % de hausse pour Dacia
C'est à nouveau le pari gagnant de Dacia qui, avec l'arrivée de la nouvelle Sandero, enregistre la plus belle progression du marché en ce mois de février. 6 040 unités de ce modèle ont été immatriculées, soit plus que la Clio (5 837 unités) et presque autant que la Citroën C3 (6 330). Dacia, de ce fait, enregistre une part de marché de 7,2 % sur février et 8,1 % au cumul des deux premiers mois de l'année. C'est mieux que Toyota ou même Volkswagen.
Opel dégringole
Avec 3 026 unités immatriculées en février, Opel signe un mois catastrophique en chute de 51,3 %. La marque tombe à 2,3 % du marché alors que la Corsa ne possède qu'un an d'âge. Autant dire que le prochain Mokka est fortement attendu par les réseaux.
43,1 % de part de marché des particuliers
En baisse de 11,6 %, le canal des particuliers a représenté 43,1 % des immatriculations totales du marché. La baisse des portefeuilles de commandes révélée par les professionnels de l'automobile depuis novembre 2020 se ressent désormais clairement dans les chiffres des immatriculations. Les Français épargnent et restent dans l'incertitude pour consommer. Baisse du marché des particuliers donc mais aussi de celui des sociétés. Les entreprises ont mis à la route 21 641 véhicules (-12,8 %) et les loueurs de longue durée 17 920 (-12,9 %). L'ensemble du canal BtoB compte 39 561 véhicules et ne pèse que 29,8 % du marché total.
Les canaux tactiques en forte baisse
Les loueurs de longue durée n'ont immatriculé que 8,4 % des véhicules sur le mois de février. Une chute historique qui témoigne de la récession dans laquelle est plongée cette profession. Habituellement, pendant cette période de l'année, ces derniers commencent à prendre possession des véhicules pour la saison printanière et estivale. Ainsi, pour mémoire, en février 2020 les loueurs de courte durée avaient déjà immatriculé 24 690 véhicules (-10,7 %). Cette année, avec 11 222 véhicules, la chute s'affiche à 54,5 %. Les véhicules de démonstration sont utilisés également avec parcimonie : 21 790 unités, en baisse de 23,3 %. Seule Peugeot progresse fortement sur ce canal (+9,7 % par rapport à février 2020) pour un volume global de 3 615 véhicules.
Les véhicules électriques en baisse
L'essoufflement des immatriculations sur les véhicules électriques commence à se faire sentir. 8 424 modèles de cette motorisation ont été immatriculés en baisse de 10,9 % pour une part de marché de 6,4 %. Le marché, qui avait bondi lors de la prime à la conversion version été 2020, accuse une baisse prouvant les difficultés rencontrées par cette énergie : un prix élevé et une inquiétude sur le niveau de la recharge.
Les hybrides au même niveau que les diesel
Pour la première fois, le cumul entre énergies hybride rechargeable et hybride simple représente le même volume que la motorisation diesel. 30 198 hybrides ont été immatriculés sur le mois de février pour 30 087 véhicules diesel (-44 %). Le diesel ne pèse plus que 25 % du marché contre 35,2 % un an auparavant.
L'occasion marque le pas
Le véhicule d'occasion, qui se maintenait bien ces derniers mois, est en baisse de près de 8,5 %, avec 453 407 véhicules immatriculés, contre 495 627 en février 2020. La baisse est particulièrement spectaculaire sur ceux de moins d'un an, avec un effondrement de 42 % (31 637 immatriculations).
Retrouvez toutes les immatriculations, VN, VO et VUL par marque, modèle, énergie et canaux du mois de février 2021.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.