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Constructeurs

Nissan va finalement investir à Sunderland

Publié le 22 janvier 2021

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Pas viable en cas de "no deal", l'avenir de l'usine Nissan de Sunderland s'est éclairci avec la signature de l'accord sur le Brexit. Le nippon va même y investir pour accueillir la production de batteries jusqu'ici importées du Japon.

 

Nissan, par la voie de son directeur opérationnel, Ashwani Gupta, avait prévenu qu'en cas de Brexit sans accord l'usine de Sunderland n'était pas viable. Finalement un accord a été trouvé, à la veille de noël, entre l'Union européenne et le Royaume-Uni. Cet accord de "Brexit permet la poursuite de l'activité à court terme, protège 75 000 emplois en Europe et, de manière plus importante, tous les modèles que nous fabriquons à Sunderland", a déclaré Ashwani Gupta.

 

Le Brexit dans les conditions négociées par Bruxelles et Londres "nous donne un avantage compétitif au Royaume-Uni et à l'extérieur", a ajouté le directeur opérationnel de Nissan selon l'agence de presse britannique PA. Il assure que Nissan va continuer à investir au Royaume-Uni et que son usine géante de Sunderland devient même plus compétitive.

 

"Sunderland est l'une des trois principales usines dans le monde pour la compétitivité de Nissan", indique le responsable, alors que le constructeur a déjà annoncé vouloir y produire le nouveau Qashqai. Le site emploie 6 000 personnes et en fait travailler 27 000 supplémentaires dans la chaîne d'approvisionnement. Il y produit 400 000 véhicules par an qui sont exportés à 80 % sur les marchés internationaux.

 

Sunderland va produire des batteries

 

L'usine a valeur de symbole pour l'industrie automobile britannique et pour le gouvernement qui assure que le Royaume-Uni va prospérer grâce au Brexit. "C'est un grand vote de confiance dans le Royaume-Uni", a réagi vendredi matin le Premier ministre conservateur Boris Johnson. Il évoque sur Twitter "une fantastique nouvelle pour la remarquable main-d'œuvre à Sunderland et la fabrication de véhicules électriques dans ce pays". Ashwani Gupta a précisé que Nissan allait déplacer à Sunderland la production de batteries électriques qui équipent sa Leaf et qui sont pour l'heure importées du Japon.

 

Le secteur automobile est l'un des grands bénéficiaires de l'accord de libre-échange conclu à l'arraché. Il permet de conserver des échanges fluides avec le continent et sans droits de douane ce qui était capital pour les nombreux constructeurs étrangers implantés sur le sol britannique. En particulier, les constructeurs échappent aux taxes dites de la "règle d'origine" qui s'appliquent sur les produits fabriqués à partir d'une grande partie d'éléments provenant de pays hors de l'Union européenne, et qui perturbent les échanges dans de nombreux domaines entre Royaume-Uni et UE depuis le 1er janvier. (avec AFP)

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