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Constructeurs

Nissan anticipe une perte pour l'exercice 2019-2020

Publié le 28 avril 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Avant la crise sanitaire, Nissan anticipait encore un bénéfice. Aujourd'hui, l'exercice 2019-2020, clos le 31 mars dernier, devrait être synonyme d'une perte qui pourrait dépasser 800 millions d'euros.
Nissan anticipe une perte pour l’ensemble de l'exercice 2019-2020.

 

Après un troisième trimestre, d'octobre à décembre 2019, synonyme de perte trimestrielle pour la première fois depuis 2009, il est logique, compte tenu de la crise sanitaire, que le bilan de Nissan ne se soit pas redressé sur la fin de l'exercice qui a été bouclé le 31 mars 2020. Le constructeur nippon anticipe désormais une perte nette annuelle comprise entre 85 milliards et 95 milliards de yens (entre 733 et 819 millions d'euros), du fait de la pandémie, alors qu'il envisageait un bénéfice. Les résultats seront officiellement publiés fin mai 2020.

 

Mi-février, le groupe japonais avait annoncé anticiper un bénéfice net de 65 milliards de yens (560 millions d'euros) pour l'exercice 2019-2020, contre un bénéfice net de 319 milliards de yens en 2018-2019, lui-même en forte baisse par rapport aux années précédentes. Le groupe s'attend également à voir son résultat opérationnel tomber dans le rouge, avec une perte de l'ordre de 25 à 45 milliards de yens, contre un bénéfice d'exploitation de 85 milliards de yens attendu mi-février.

 

Nissan est bien entendu concerné directement par la chute des ventes automobiles à travers le monde, ainsi que par l'arrêt de ses lignes de production dans différents pays. Le constructeur est par ailleurs affecté indirectement par la révision des objectifs annoncée, vendredi 24 avril, par Mitsubishi Motors, dont il contrôle 34 % du capital dans le cadre de l'Alliance.

 

Le groupe avait déjà publié une perte nette pour le troisième trimestre de son exercice, soit avant même la pandémie, et un bénéfice net sur les neuf premiers mois qui avait fondu de plus de 87 %, à 39,3 milliards de yens.

 

L'allié de Renault a vécu une année 2019-2020 particulièrement chaotique, depuis l'éviction fin 2018 de Carlos Ghosn, qui menait l'entreprise depuis plus de 20 ans. Nissan s'était lancé avant la pandémie dans un vaste plan de restructuration destiné à réduire ses capacités de production de 10 % à l'horizon 2023, entraînant la suppression de 12 500 postes dans le monde. (avec AFP)


 

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