Aston Martin change officiellement de mains
Comme annoncé, Aston Martin a un nouveau patron : Lawrence Stroll. L'homme d'affaires canadien devient ainsi président exécutif de la marque préférée de James Bond, après que le consortium, dont il est à la tête, ait pris une participation de 25 % au capital. Pour l'anecdote, ce n'est pas le premier Canadien à posséder Aston Martin. En effet, Georges Miden, associé avec l'américain Peter Sprague, avait racheté la marque en 1975.
"Notre objectif le plus pressant est de prévoir un redémarrage de nos usines, en particulier de commencer la production du premier SUV de la marque, le DBX, et de redonner vie à toute l'organisation", a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a évoqué "l'environnement mondial le plus difficile que nous ayons jamais connu".
Aston Martin, comme l'ensemble des constructeurs implantés au Royaume-Uni, a mis à l'arrêt le mois dernier ses sites de Gaydon et St-Athan tout en ayant recours au chômage partiel. Le dirigeant confirme en outre vouloir, une fois que la production reprendra, donner la priorité à la demande sur l'offre, ce qui devrait le pousser à limiter le nombre de voitures vendues et à en augmenter le prix.
Aston Martin ne peut pas être considérée comme une marque "courant" après les volumes. Enfin, entre 1914 et 1993. En effet, durant les 90 premières années de son existence, la célèbre marque anglaise n'avait vendu que 17 000 voitures ! En témoigne la production de l'année 1992 : 46 unités ! Les choses vont s'accélérer avec l'arrivée de la DB7 en 1993, puis la DB9 ou encore la V8 Vantage. C'est durant cette période "Ford" qu'Aston Martin va renouer avec les bénéfices, en 2005 et 2006, et ce pour la première fois depuis plus de 40 ans.
La suite, après le retrait de Ford en 2007, ne sera qu'une lente descente aux enfers mêlant une gamme vieillissante et des virages technologiques manqués, faute de moyens. Toutefois, ces dernières années, la gamme a retrouvé de l'allure (notamment avec un partenariat technique avec Mercedes-AMG pour la fourniture de moteurs et boîtes) avec les DBS et DB11. Les ventes avaient atteint 5 098 unités en 2017 contre 3 687 en 2016. La meilleure performance date de 2018 avec 6 441 ventes annuelles contre 5 862 en 2019. Mais malgré ces chiffres, les comptes sont dans le rouge avec notamment une perte opérationnelle de 37 millions de livres sterling sur le dernier exercice.
Gageons que le SUV DBX devrait permettre de relancer la marque. Dévoilé en novembre 2019, le DBX n'a pas eu de chance puisque les premières livraisons étaient annoncées pour le deuxième trimestre 2020. Depuis, il y a eu la crise du coronavirus, l'usine qui le fabrique est à l'arrêt comme les showrooms de la marque. Toutefois, en plus de ce SUV, d'autres bonnes nouvelles sont à attendre dans un futur relativement proche. La Vanquish devrait revenir au catalogue en 2023 juste après l'hypercar Valhalla en 2022. D'ici la fin de l'année, la marque devrait également pouvoir comptait sur un V6 hybride. En 2025, la marque Lagonda devrait être de retour pour une nouvelle vie électrique. Lawrence Stroll et ses amis investisseurs ont donc du pain sur la planche. Sous oublier la Formule 1.
En effet, le canadien, qui a bâti sa fortune en investissant surtout dans des enseignes de mode, prévoit que l'écurie de F1 Racing Point, dont il est également propriétaire et où son fils Lance Stroll est pilote, va prendre le nom d'Aston Martin à partir de la saison 2021. "Aston Martin va prendre une place sur les circuits de Formule 1 en tant qu'équipe pour la première fois en plus de 60 ans", s'est félicité le nouveau président exécutif.
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