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Constructeurs

Carlos Ghosn demande des explications à l'Alliance

Publié le 11 février 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Parmi les procédures lancées par Carlos Ghosn, celle engagée aux Pays-Bas pour faire la lumière sur son limogeage de Nissan et Mitsubishi a connu sa première séance publique. L'ancien dirigeant demande 15 millions d'euros d'indemnités aux deux japonais.
Carlos Ghosn réclame 15 millions d'euros à Nissan et Mitsubishi pour son limogeage.

 

Les avocats de Carlos Ghosn ont réclamé, lundi 10 février 2020, la publication de documents internes par Nissan-Mitsubishi au cours d'une première audience publique dans le cadre d'une procédure déclenchée aux Pays-Bas par l'ancien président, qui juge son limogeage illégal.

 

L'Alliance automobile franco-japonaise Renault Nissan Mitsubishi est incarnée juridiquement par la société Renault Nissan BV (RNBV), dont le siège est aux Pays-Bas, où Carlos Ghosn a entamé en juillet 2019 une procédure en justice contre les deux constructeurs automobiles nippons, estimant son éviction illégale. Il réclame 15 millions d'euros d'indemnités aux deux groupes japonais, qu'il accuse d'avoir enfreint le code du travail néerlandais.

 

Carlos Ghosn souhaite que les deux sociétés diffusent des documents internes qui pourraient selon lui permettre de reconstituer le cheminement qui a mené à la perte de confiance de la part de Nissan et Mitsubishi, avant la prise de décision finale de le limoger. "Ghosn conteste bien sûr" son limogeage, a déclaré, à l'issue de l'audience, son avocat, Roeland de Mol, qui s'est réjoui d'une journée "absolument bénéfique" pour son client.

 

"Les chances d'un véritable débat sur le fond à court terme ont considérablement augmenté", et ce "malgré toutes les contestations" de Nissan Mitsubishi, a-t-il affirmé auprès de l'AFP. La défense de Carlos Ghosn reproche aux avocats de Nissan et Mitsubishi de s'opposer à la mise à disposition du dossier et de refuser de rendre publiques "les pièces sur lesquelles ils fondent leurs reproches", a poursuivi Roeland de Mol. "Ce n'est pas ainsi que cela fonctionne, certainement pas devant un tribunal néerlandais", a-t-il lâché.

 

Les avocats des groupes japonais présenteront leurs arguments le 26 mars 2020 devant le tribunal d'Amsterdam et plaideront pour le rejet de la réclamation de l'ancien patron de l'Alliance. Nissan a indiqué auprès de l'AFP avoir déjà fourni une grande quantité d'informations depuis le début de cette affaire et reproche à la partie adverse de "partir à la pêche sans savoir précisément ce qu'elle cherche". (avec AFP)


 

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