Le marché français à 95,6 grammes de CO2 en janvier 2020
Tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, le mois de janvier n'augure en rien des résultats de l'année. Pourtant, les chiffres récoltés par AAA Data montrent que les constructeurs ont décidé de jouer l'extrême prudence en ce début d'année cruciale pour l'industrie. Depuis le 1er janvier 2020, la commission européenne comptabilise en effet toutes les émissions des véhicules immatriculés sur le marché européen. Si la moyenne générale est bien de 95 grammes, chaque constructeur dispose cependant de son propre objectif, gardé secret.
Rien que pour le marché français, la moyenne générale des véhicules mis sur la route en janvier 2020 montre un niveau d'émission de 95,6 g de CO2, soit proche de l'objectif général. Une chute impressionnante au regard de la moyenne annuelle sur toute l'année écoulée, puisque le taux atteignait 113 grammes de CO2. Mais comme il s'agit d'une moyenne arithmétique, les 8 % d'immatriculations dévolus aux véhicules électriques sur ce premier mois de l'année ont fait plonger ce niveau.
Mais garder ce même rythme sur le reste de l'année ne sera pas si simple. Le canal des véhicules de démonstration ayant été fortement sollicité pour que les réseaux de distribution immatriculent les nouveaux modèles hybrides, hybrides rechargeables et bien sûr électriques. Au total, 19,5 % des immatriculations du mois de janvier se sont portées sur des véhicules électrifiés avec une moyenne d'émission de l'ordre de 40 g de CO2. Les motorisations essence et gazole, quant à elles, affichent un niveau de 107 grammes.
Quelles marques sous la barre des 95 g de CO2 ?
Parmi les meilleurs élèves du marché français se positionne Renault dont le CO2 moyen atteint 86 grammes. Les 5 331 cartes grises de véhicules électriques ont permis à la marque au losange de descendre bien en dessous du seuil de 90 grammes. Dacia, de son côté, enregistre 144 grammes. Les autres marques de l'Alliance, qui seront comptabilisées ensemble puisque le conseil de l'Alliance a décidé de mettre en commun les crédits CAFE des trois entreprises en Europe, atteignent 99 grammes pour Nissan et 78 grammes pour Mitsubishi.
Le groupe PSA obtient également des scores prometteurs. Peugeot termine le mois à 88 grammes de CO2. La e-208, ayant été fortement immatriculée dans les réseaux de distribution en VD, a largement contribué à ce niveau. Citroën démarre l'année à 98 g tandis que DS enregistre une moyenne de 65g. Un score très vertueux qui s'explique notamment parce que 45 % des cartes grises de DS3 Crossback s'opèrent en version e-tense et même 47 % pour la DS7 Crossback. Opel de son côté, dont les immatriculations essence, ont fortement été réduites (-37,6 % en janvier 2020) atteignent 98 g de CO2.
Toyota, sans surprise, reste dans la lignée avec 93 grammes de CO2 émis et Ford obtient 102 g. Hyundai et Kia affichent des résultats prometteurs avec respectivement 94 et 87 g de CO2. Mais Volkswagen, qui ne possède pas encore la plein puissance de sa gamme électrifiée, accuse un grammage de 109,9 g. BMW s'en sort mieux avec un niveau de 107g et de 113 g pour Audi. FCA, de son côté s'affiche à un niveau critique de 112 g. On rappelle que son objectif serait de 91,8 g, ce qui explique l'accord passé avec Tesla en avril 2019, pour "acheter" des émissions de CO2 nulles au groupe américain.
Lire ci-dessous les immatriculations de VN par marque et CO2 en janvier 2020
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