S'abonner
Constructeurs

Nouvelle relance pour Aston Martin

Publié le 31 janvier 2020

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
La mythique marque anglaise va lever 500 millions de livres pour sortir de l'ornière et se relancer. Le milliardaire canadien, Lawrence Stroll, mènera un consortium prenant 182 millions de cette levée et obtiendra ainsi 16,7 % du capital. Il devrait en devenir le président exécutif.
Aston Martin va lever 500 millions de livres (595 millions d'euros).

Normal
0

21

false
false
false

FR
X-NONE
X-NONE

/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name:"Tableau Normal";
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-parent:"";
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:8.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:107%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family:"Calibri",sans-serif;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-language:EN-US;}

 

Aston Martin va une nouvelle fois connaître un changement majeur. Cette mythique marque britannique est sans doute celle qui a le plus changé de propriétaire depuis sa création en 1914 (voir la liste ci-après). Après avoir entendu le nom de Li Shufu, patron de Geely, c'est finalement Lawrence Stroll, également pressenti, qui entre au capital d'Aston Martin.

 

La marque évite ainsi la sortie de route grâce à un investissement du milliardaire canadien de la F1 qui va rebaptiser son écurie du nom du constructeur de voitures préféré de James Bond. Le constructeur britannique, l'une des marques mondiales les plus emblématiques, a dévoilé, vendredi 31 janvier 2020, un plan de sauvetage devant lui permettre de sortir d'une mauvaise passe commerciale et financière.

 

Aston Martin en F1

 

Il va lever au total 500 millions de livres (595 millions d'euros), selon un communiqué qui met fin à des mois de rumeurs sur sa capacité à se maintenir à flot. Un consortium mené par Lawrence Stroll va prendre part à cette augmentation de capital à hauteur de 182 millions de livres. Ce groupe d'investisseurs individuels obtiendra une part de 16,7 % du capital qu'il compte porter par la suite à 20 % tandis que le canadien deviendra président exécutif d'Aston Martin.

 

Le reste de la levée de fonds, soit 318 millions de livres, sera réalisé auprès des actionnaires actuels du constructeur après la publication des résultats annuels le mois prochain. Cette opération financière se double d'un volet sportif notable, puisque l'écurie de F1 de Lawrence Stroll, Racing Point, dont l'un des pilotes est son fils Lance Stroll, va prendre le nom d'Aston Martin à partir de la saison 2021. Racing Point a été créé en 2018 après la faillite de Force India et son rachat par M. Stroll, notamment propriétaire du circuit canadien de Mont-Tremblant.  Aston Martin va donc se lancer en son nom propre en F1 et va lâcher l'équipe Red Bull, un concurrent de Racing Point, dont il restera toutefois le sponsor pour la saison 2020.

 

Le constructeur de voitures de sport espère se relancer après avoir accumulé les déconvenues notamment depuis son entrée en Bourse à Londres fin 2018, entre avertissement sur résultat et ventes en berne. Sa capitalisation boursière était tombée autour de 1 milliard de livres, loin des 4,3 milliards de livres obtenus lors de son arrivée sur le marché boursier britannique. "La levée de fonds est nécessaire et permet d'assurer l'avenir de long terme du groupe", souligne le directeur général Andy Palmer. "M. Stroll va apporter sa solide expertise dans l'automobile et les marques de luxe dont nous pensons qu'elle sera bénéfique à Aston Martin", ajoute-t-il. Le milliardaire canadien a bâti sa fortune en investissant surtout dans la mode et des enseignes comme Pierre Cardin, Ralph Lauren et Tommy Hilfiger.

 

Des VE pas avant 2025

 

"Aston Martin fabrique parmi les voitures de luxe les plus célèbres au monde", souligne Lawrence Stroll, qui entend "continuer à investir dans des nouveaux modèles et les technologies, et rééquilibrer la production pour donner la priorité à la demande sur l'offre". Le constructeur pourrait être tenté de limiter sa production afin de tirer davantage de profit de chaque modèle vendu. Les analystes s'interrogeaient en outre sur le sort d'Andy Palmer, qui pourrait n'être pas le mieux placé pour piloter le groupe après une année 2019 "désastreuse", selon Russ Mould, analyste chez AJ Bell. Compte-tenu de ses difficultés financières et de l'urgence de se remettre en ordre de marche, le groupe a décidé de repousser au-delà de 2025 ses investissements dans les véhicules électriques, qui étaient prévus pour 2022. "Le groupe risque de prendre du retard par rapport à ses pairs au moment où les véhicules électriques sont en plein essor", prévient Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

 

Aston Martin mise dans le même temps beaucoup sur son entrée sur le marché des SUV avec son modèle baptisé DBX pour un prix de près 200 000 euros. Lancé en novembre 2019 en grande pompe en Chine, son carnet de commandes se remplit, assure le constructeur. Le constructeur compte aussi bénéficier de la sortie du prochain volet de James Bond, "Mourir peut attendre", prévue le 8 avril 2020 en France et dans lequel figureront quatre de ses modèles. (avec AFP).

 

En 2007, Aston Martin changeait de main pour la 10e fois.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle