La production baisse toujours en Grande-Bretagne
Rien ne semble stopper l'hémorragie. Et encore moins le Brexit sans accord qui se profile. Pour le quatorzième mois d'affilée, la production de véhicules particuliers au Royaume-Uni a enregistré une baisse de volume. Selon les statistiques publiées par le syndicat britannique des constructeurs (SMMT), le jeudi 29 août 2019, 108 239 voitures sont sorties des usines locales durant le mois de juillet, soit 10,6 % de moins que l'an passé. Au cumul, les chaines ont produit 774 760 unités, soit 18,9 % de moins que l'an passé au même point de passage.
Le bilan est plombé par les exportations. Les 86 858 véhicules prévus pour d'autres marchés représentent un affaissement de 14,6 % des volumes par rapport à juillet 2018. De fait, elles pèsent 80,2 % de la production totale, durant le mois, contre 84 %, l'an passé. Après sept mois d'activité, le SMMT rapporte une chute de 20,2 % de la production de véhicules à exporter, à 620 179 exemplaires. La part du segment dans le total glisse de 1,3 point, à 80 %.
Les véhicules à destination du marché local s'en sont bien mieux tirés. A en croire le bilan du SMMT, les constructeurs ont augmenté les cadences de 10,2 %, produisant 21 381 unités en juillet dernier. Toutefois le bilan global reste terni par une chute des volumes de l'ordre de 13,5 %, à 154 581 unités, après sept mois d'activité. Pour les analystes du syndicat, les tensions commerciales, le repli de la demande et les changements technologiques majeurs, telle que l'entrée en vigueur du WLTP ne sont pas étrangers à cet état de fait.
Quatre mois de baisse pour les véhicules commerciaux
La déflagration impacte encore le secteur des véhicules commerciaux. Après sept mois, les usines observent un ralentissement de 18,1 % de la production totale, à 40 173 unités. Le violent coup de frein du mois de juillet 2019 (-31,2 %) a accentué encore l'effet. Pour les experts, les unités de production sont affectées depuis quatre mois par le calendrier des constructeurs, entre autres raisons.
Les produits destinés à l'exportation ont pesé 54,9 % des sorties de chaines, en juillet 2019, contre 62,8 %, l'an passé. Après sept mois, cette part a nettement diminué, passant de 66,2 % à 56 %. En effet, au cours du mois de juillet, les constructeurs ont assemblé 2 770 unités (-39,8 %) portant le total de l'exercice à 22 505 unités (-30,7 %). Les véhicules commerciaux réservés à la consommation locale rendant quant à eux 16,8 %, avec 2 273 unités, durant la période, élevant le cumul à 17 668 unités (+6,5 %).
Résistance des moteurs
Réjouissance tout même du côté des moteurs. Avec 196 142 blocs assemblés en juillet, le secteur a maintenu la tête hors de l'eau (+0,6 %). Cette bonne tendance est liée au dynamisme des ventes à l'export. Au cours du mois, les volumes ont gagné 4 % pour s'établir à 116 555 unités. Ce qui a compensé le tassement des ventes domestiques (-4 %, à 79 587 unités).
Après sept mois, les usines ont vu leur production à des fins locales fondre de 15,3 %, à 554 663 unités, quand les moteurs à exporter se sont contractés de 5,8 %, avec 970 885 exemplaires. Au total, cela fait donc 1 525 548 moteurs produits, soit 9,5 % de moins. Les exportations gagnent 2,5 points, à 63,6 % de pénétration.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.