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Constructeurs

PSA avance ses pions hors d'Europe et réorganise sa présence en Chine

Publié le 7 mars 2019

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Pour augmenter ses ventes de 50 % hors d'Europe, comme le souhaite le groupe PSA, Carlos Tavares, son président, avance prudemment. Mais une certaine impatience pointe sur le manque de résultats en Chine.
Le siège de PSA à Rueil-Malmaison.

 

Avec 80 % de ses immatriculations réalisées à l'intérieur de la zone Europe, le groupe PSA n'est pas parvenu à s'ouvrir à l'international comme le souhaitait Carlos Tavares, lors de sa prise de fonction en 2014. Pire, son "eurodépendance" s’est accrue avec le temps. Ainsi en 2016, la zone euro pesait pour 65 % de ses immatriculations.

 

Pourtant, plus que jamais, l'équilibre géographique est stratégique pour le groupe qui a vu les portes de l'Iran se refermer brutalement après la décision de Donald Trump de retirer la signature des USA de l’accord sur le nucléaire. D'autant que le groupe ne parvient toujours pas à redresser la situation en Chine où les immatriculations ont baissé de 32,2 %, à 262 583 unités, en 2018.

"L'élément nouveau au niveau de la Chine est que nous ne sommes plus les seuls à avoir de mauvais résultats sur la Chine", ironise Carlos Tavares. "Trois points peuvent être mis en cause : d'une part, la politique commerciale du réseau, ensuite la communication sur les marques et leur image et enfin notre processus de décision, beaucoup trop lent, qui est en incohérence avec la vivacité qu'exige de nous le marché."

 

Une fois le constat dressé, le groupe s'attache désormais à mettre sur pied un plan "RH". En clair, modifier les hommes et l'organisation afin de permettre aux deux coentreprises de fonctionner correctement. Si les directions de ces deux JV ont évolué, les opérations dans la zone restent traitées par Carlos Gomez.

 

Mettre un pied aux USA

 

De l'autre côté du Pacifique, les Etats-Unis vont accueillir la marque Peugeot. Mais pour l'instant, l'état-major du lion reste très discrèt sur les détails de l'opération. Il faut dire que souplesse et adaptation seront les règles de bases selon le principe darwinien, cher à Carlos Tavares. Ainsi, l'implantation de Peugeot devrait avant tout débuter par quelques Etats seulement. Vraisemblablement des zones où la maîtrise des émissions polluantes correspond à une idée déjà bien ancrée. Côté industriel, deux possibilités s'offrent au groupe qui actionnera l'une ou l'autre en fonction des accords commerciaux entre les USA et la Chine d'un côté ou l'Europe de l'autre. "Les orientations seront différentes en fonction des tarifs douaniers décidés par Donald Trump", précise Carlos Tavares.

 

L'Inde en mode frugal

 

Côté Citroën, le développement en Inde est d'ores et déjà prévu. Linda Jackson, directrice générale, a annoncé, lors du salon de Genève, que la marque visait une production annuelle de l'ordre de 60 000 véhicules, sans pour autant préciser le modèle visé. "Nous devons y aller en mode frugal pour ne pas se mettre dans le rouge et laisser le temps à la marque de s'implanter. Pas question d'y construire une usine, de créer un réseau... Nous devons y aller de manière raisonnée", a ajouté le président du groupe PSA. Ainsi, la présence de Citroën en Inde n'a pas suscité de forts investissements industriels car le groupe s'est porté acquéreur d'une petite "usine" locale.

 

A lire également : PSA retente une percée en Inde

 

Opel en Russie

Cinq ans après le retrait d'Opel en Russie, sur décision de sa maison mère d'alors, General Motors, la marque y fera son retour en 2020, sous l'ère PSA.

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