Renault annule une partie des rémunérations de Carlos Ghosn
Le conseil d'administration de Renault, réuni à Boulogne-Billancourt mercredi 13 février pour approuver les comptes de l'exercice 2018, va annuler une très large partie des indemnités de Carlos Ghosn. La somme se monterait à 21,6 millions d'euros.
Le conseil d’administration a décidé de ne pas verser à son ex-président sa clause de non-concurrence. Renault explique dans un communiqué : " le conseil d'administration a décidé à l’unanimité, lors de sa séance du 13 février 2019, de renoncer au bénéfice de l’engagement de non-concurrence souscrit par M. Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l’indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable."
Quant aux quelque 460 000 actions de performance attribuées à Carlos Ghosn, le conseil d'administration a tranché : "s’agissant des actions attribuées en 2015, 2016, 2017, 2018 à M. Ghosn en qualité de Président-Directeur général, tant au titre de la part différée de sa rémunération variable pour les exercices 2014 à 2017, que des plans d’attribution d’actions de performance pour les années 2015 à 2018, leur acquisition définitive est soumise à une condition de présence au sein de Renault. Le Conseil a constaté à l’unanimité que cette condition n’est pas remplie, ce qui entraine la perte des droits de M. Ghosn à l’acquisition définitive de ces actions."
Le constructeur conclut son communiqué en précisant que le conseil d'administration statuerait, le 15 mars 2019, "sur la rémunération de M. Ghson au titre de l'exercice 2018."
Une décision qui doit ravir le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui avait demandé au principal représentant de l’Etat au conseil d’administration du groupe au losange de "faire en sorte qu’on puisse réduire au maximum possible les indemnités de M. Ghosn", a appris l'agence Reuters auprès d'une source de Bercy. "On a toujours été contre les rémunérations excessives", a ajouté la source. "Ce n’est pas une question de (...) présomption d’innocence ou pas. C’est une question de (...) décence."
Une nouvelle fois l'Etat s'est empressé de faire pression pour éviter un nouveau "problème" de rémunération de grands patrons. Une nouvelle preuve que l'Etat actionnaire n'est vraiment pas un bon gestionnaire puisqu'il ne connaissait même pas les règles et conditions de rémunération du PDG d'une entreprise dont il détient 15 % du capital.
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