La vie de château de Carlos Ghosn
(Avec AFP)
Soupçonné de malversations financières au Japon, Carlos Ghosn aurait-il commis des délits en France ? Renault va signaler à la justice que son ancien patron a reçu un avantage en nature de 50 000 euros dans le cadre d'une convention de mécénat avec le Château de Versailles. "Il a été identifié qu'une contrepartie d'une valeur de 50 000 euros, dans le cadre d'une convention de mécénat signée avec le Château de Versailles, a été affectée au bénéfice personnel de M. Ghosn liée à la célébration du mariage de M. Ghosn dans le château, le 8 octobre 2016", a annoncé Renault dans un communiqué.
Le constructeur automobile "a décidé de porter ces faits à la connaissance des autorités judiciaires. Les éléments réunis jusqu'ici nécessitent que des vérifications supplémentaires soient menées", a précisé le groupe au losange.
De son côté, le château de Versailles a indiqué que "Renault a demandé la mise à disposition de la galerie des Cotelle et du péristyle du Grand Trianon pour l'organisation d'un dîner le 8 octobre 2016".
L'établissement public a enregistré la location du château de Versailles et du Grand Trianon, une prestation évaluée à 50 000 euros, comme une contrepartie de la convention de mécénat d'un montant de 2,3 millions d'euros signée entre les deux partenaires en juin 2016.
De son côté, l'avocat de Carlos Ghosn, Jean-Yves Le Borgne, a assuré que l'ancien patron de Renault "a réglé tous les frais de son mariage. Seule la salle de Versailles a été mise à sa disposition sans facturation", a-t-il réagi dans une déclaration transmise à l'AFP. "Renault n'a rien déboursé", a-t-il souligné, ajoutant que M. Ghosn "ignorait que l'utilisation de la salle serait imputée au droit d'usage réservé à Renault".
En outre et selon les Echos, deux ans plus tôt, et toujours au château de Versailles, un immense dîner a été organisé, le jour du soixantième anniversaire de l'ancien dirigeant. Officiellement, c'était un événement pour les 15 ans de l'Alliance. Une fête qui selon les informations du quotidien aurait été évaluée à 600 000 euros et payée par Renault et Nissan. "Pour l'instant, cette découverte, dont l'illégalité sera à démontrer, ne fait l'objet d'aucune démarche judiciaire", a précisé Les Echos.
Interrogé par l'AFP en marge du salon des entrepreneurs à Paris, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré qu'il y aurait "la transparence totale".
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